Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Formation du gouvernement au Liban

A Bkerké, Mikati se défend de tout "confessionnalisme"


A Bkerké, Mikati se défend de tout

Le Premier ministre désigné Nagib Mikati reçu par le chef de l'Église maronite Béchara Raï à Bkerké, le 6 octobre 2022. Photo ANI

Le Premier ministre désigné Nagib Mikati s'est défendu jeudi depuis Bkerké de tout "confessionnalisme" au sujet de la formation du gouvernement qui est toujours dans l'impasse, alors que son équipe ministérielle, qui gère les affaires courantes depuis le 22 mai, pourrait disposer des prérogatives du chef de l'Etat si un nouveau président n'est pas élu avant la fin du mandat du président de la République, Michel Aoun, le 31 octobre.

Le poste du chef de l'Etat est réservé, en vertu du Pacte national de 1943, à la communauté maronite, alors que la présidence du gouvernement est attribuée à la communauté sunnite. 

Cette prise de position de M. Mikati intervient quelques jours après que le chef de l'Eglise maronite Béchara Raï a plaidé en faveur de la formation d'un gouvernement "capable" et fustigé "les interprétations constitutionnelles" et discussions autour "du transfert des prérogatives de la présidence au gouvernement". Un appel interprété dans la presse locale comme un soutien au camp aouniste, qui refuse qu'un cabinet sortant, présidé par un sunnite, exerce les fonctions du président maronite. 

"J'ai affirmé au patriarche Raï que je suis le dernier à parler de confessionnalisme dans le dossier gouvernemental", a assuré M. Mikati, à l'issue d'une réunion d'environ trois quarts d'heure avec Mgr Raï. "Je crois dans l'unité du Liban et la construction de l'État. Nous devons éviter ce qui disperse et discuter plutôt de ce qui rapproche", a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement désigné a également estimé que "l'unité du rang est nécessaire en ce moment, notamment pour élire un nouveau président, indépendamment de sa personne et des avis de chaque parti". Il a enfin souligné la nécessité de "travailler sérieusement" à cette fin.

Le risque d'une double vacance présidentielle et gouvernementale plane sur le Liban, alors que les tractations entre MM. Aoun et Mikati stagnent toujours en raison d'un bras de fer politique qui les oppose. Cette double vacance serait une première dans l'histoire du Liban. 

Lors de la première séance électorale visant à élire un nouveau président, jeudi dernier, le député de Zghorta Michel Moawad avait récolté le plus de voix avec 36 suffrages. Un chiffre insuffisant au premier tour, le minimum requis étant 86 voix. Le président du Parlement Nabih Berry n'a pas encore fixé de date pour le second tour de scrutin, mais a fait savoir qu'une deuxième séance devrait se tenir avant la mi-octobre.

Le Premier ministre désigné Nagib Mikati s'est défendu jeudi depuis Bkerké de tout "confessionnalisme" au sujet de la formation du gouvernement qui est toujours dans l'impasse, alors que son équipe ministérielle, qui gère les affaires courantes depuis le 22 mai, pourrait disposer des prérogatives du chef de l'Etat si un nouveau président n'est pas élu avant la fin du mandat du...