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Dernières Infos - Restrictions bancaires

Sit-in devant la BDL contre "les circulaires qui font disparaître 70% des épargnes" des Libanais


Sit-in devant la BDL contre

Des épargnants et activistes manifestant devant la BDL, à Beyrouth. Photo Joao Sousa

L'association Le Cri des déposants, un groupe de défense des droits des épargnants lié à plusieurs actions contre des banques libanaises, a organisé mercredi un sit-in devant la Banque du Liban à Beyrouth, afin de protester contre les circulaires publiées par cette institution "qui font disparaître 70%" des dépôts bancaires.

Dans le quartier de Hamra, où se trouve le siège de la BDL, des dizaines d'activistes ont brûlé des pneus et jeté des pierres en direction du bâtiment, lourdement barricadé. Ils ont exigé de la BDL qu'elle annule ses circulaires "qui visent à déduire plus de 70 % de l'argent des déposants", selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Le ministre sortant des Déplacés, Issam Charafeddine, était présent sur les lieux pour soutenir les manifestants.

Alors que les banques imposent depuis trois ans des restrictions bancaires, illégales en l'absence d'une loi régulant le contrôle des capitaux, la BDL a publié différentes circulaires qui valident indirectement ces mesures, permises de facto par les autorités.

Parmi ces circulaires, la numéro 151  autorise le retrait de " dollars libanais " ou " lollars", des dollars qui se trouvaient en banque avant le début de la crise et sont désormais quasiment inaccessibles, à un taux supérieur au taux officiel de 1.507,5 LL, fixé à 8 000 LL depuis décembre 2021. La circulaire 161 autorise, elle, les banques à fournir des dollars en espèces à leurs clients - à condition que leur compte réponde à un ensemble de critères définis - en convertissant les fonds de leurs comptes au taux de la plateforme Sayrafa de la BDL.

Le taux de Sayrafa est inférieur à celui du marché parallèle. Mercredi, il était fixé à 29,800 LL pour un dollar, alors que le taux du marché parallèle était de 39,200 LL.

Par ailleurs, plus tôt dans la journée de mercredi, un homme a tiré avec une mitraillette sur une agence de la Bank of Beirut à Jbeil, au nord de Beyrouth, après qu'il lui ait été refusé d'entrer dans l'agence sans rendez-vous préalable. L'homme a causé des dégâts matériels à la banque et aucun blessé n'a été signalé, selon l'Ani. Les forces de sécurité sont arrivées sur les lieux et ont ouvert une enquête.

Parallèlement, la députée issue de la contestation Cynthia Zarazir est entrée sans arme dans une agence de la banque Byblos à Antélias, dans le Mont-Liban, mercredi matin, pour réclamer une partie de ses économies bloquées afin de payer une opération chirurgicale, a-t-elle déclaré à L'Orient Today par téléphone.

Mardi, des déposants avaient tenté de retirer de force leurs fonds de la Banque libanaise pour le commerce (BLC) à Chtaura, dans la Békaa ; de l'Intercontinental Bank of Lebanon (IBL) à Hazmieh, dans la banlieue de Beyrouth ; et de la Byblos Bank à Tyr (Sud), avec plus ou moins de succès.

Cette succession d'incidents rappelle les 14 et 16 septembre derniers, lorsque sept braquages de banques avaient été commis par des déposants pour retirer par la force, leur épargne de leurs comptes.

L'association Le Cri des déposants, un groupe de défense des droits des épargnants lié à plusieurs actions contre des banques libanaises, a organisé mercredi un sit-in devant la Banque du Liban à Beyrouth, afin de protester contre les circulaires publiées par cette institution "qui font disparaître 70%" des dépôts bancaires.Dans le quartier de Hamra, où se trouve le siège de la BDL,...