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Réouverture des banques : le collectif Mouttahidoun promet des actions de déposants


Réouverture des banques : le collectif Mouttahidoun promet des actions de déposants

L’avocat Rami Alleik, fondateur de Mouttahidoun, lors d’une manifestation devant le Palais de justice à Beyrouth. Photo d'archives Marie-Jo Sader

Le collectif d'avocats Mouttahidoun ("Unis", en arabe) a critiqué dimanche la décision du secteur bancaire de rouvrir lundi, affirmant que "la réponse des déposants sera par des actions aux abus des banques qui sont allées trop loin", après une semaine de fermeture suite à des braquages en série de déposants réclamant leur propre argent.

"La réponse à ces abus des banques qui sont allées trop loin sera par des actions, qui sont en cours de préparation par les déposants, après avoir consulté la position finale de la justice" sur ce genre de ce sujet, a prévenu le collectif d'avocats fondé par l'activiste Rami Olleik. Mouttahidoun avait revendiqué officiellement son implication dans le braquage de la Blom Bank à Sodeco par une déposante, Sali Hafez, qui avait mis le feu aux poudres.

L'Association des banques du Liban (ABL) a annoncé, dimanche, que les établissements allaient reprendre le travail lundi pour assurer les services de base, en adaptant toutefois leurs procédures, mais Mouttahidoun a répliqué dans un communiqué que cette reprise est "un déni des droits des déposants, de leurs souffrances et des tragédies que les banques continuent de susciter, malgré tout ce qui s'est passé". Le collectif a dénoncé l'absence de toute proposition visant à restaurer les droits des déposants, alors que les banques "n'ont aucun scrupule à les voler et continuent même de le faire, poussées par une cupidité et un autoritarisme sans précédent". 

Depuis 2019, les établissements bancaires prennent des mesures et imposent des restrictions illégales sur les comptes et les retraits de fonds, dans un Liban enfoncé dans une grave crise économique. Le collectif Mouttahidoun a encore condamné le fait que "les banques ont perdu toute la confiance qui leur était accordée", pointant du doigt des pratiques "qui violent les droits humains, la Constitution et les lois".

Pas moins de sept agences bancaires avaient été attaquées par des déposants il y a dix jours. Les banques ont condamné ces actions, tandis qu’une partie de l’opinion, ainsi que des associations de déposants, les ont soutenues. Les restrictions bancaires au Liban peuvent être comparées à celles imposées à Chypre ou en Grèce pendant les récentes crises financières qui ont frappé ces pays. Le problème, c’est qu’elles ne sont avalisées par aucune loi, mais que la Banque du Liban les a indirectement validées par des circulaires et que les autorités ont laissé la situation pourrir pendant trois ans.

Le collectif d'avocats Mouttahidoun ("Unis", en arabe) a critiqué dimanche la décision du secteur bancaire de rouvrir lundi, affirmant que "la réponse des déposants sera par des actions aux abus des banques qui sont allées trop loin", après une semaine de fermeture suite à des braquages en série de déposants réclamant leur propre argent."La réponse à ces abus des banques qui sont...