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Les députés Rifi et Badr fustigent l'arrestation du braqueur de la Blom Bank de Tarik Jdidé

Les députés Rifi et Badr fustigent l'arrestation du braqueur de la Blom Bank de Tarik Jdidé

Des agents de sécurité et des militaires déployés devant une branche de la Blom Bank à Tarik Jdidé à la suite du braquage de l'agence, le 16 septembre 2022. Photo Mohammad Yassine

Le député de Tripoli Achraf Rifi, qui est intervenu vendredi auprès du braqueur de la Blom Bank Abed Soubra à Tarik Jdidé, et son collègue de Beyrouth Nabil Badr, qui l'avait aidé à quitter les lieux mais sans avoir récupéré son propre argent illégalement bloqué, ont fermement stigmatisé son arrestation.

Vendredi, M. Soubra, père de quatre enfants et propriétaire d’un magasin de téléphonie mobile, a pris d’assaut sa banque à midi pour récupérer ses dollars que l’agence refuse de lui rendre à cause des restrictions imposées illégalement depuis l’été 2019 par les établissements bancaires. Il a fini par sortir bredouille après l'intervention du député Achraf Rifi et d'un cheikh sunnite venu à sa rescousse.

"Le déposant qui a travaillé et épargné son argent et ses indemnités de fin de service dans les banques pour l'éducation de ses enfants, les soins sanitaires ou les jours difficiles n'est pas un criminel. C'est un bon citoyen qui a œuvré pour se protéger et protéger sa famille après que l'Etat l'a laissé sans soins de santé ni aides sociales", a estimé M. Rifi dans un communiqué. Selon lui, "la classe politique qui a volé l'argent des déposants et l'a gaspillé sur des deals et des projets factices est elle-même criminelle". Il a également appelé "les autorités judiciaires compétentes à libérer tout détenu qui a réclamé ses droits ou soutenu cette cause juste".

Même son de cloche du côté du député Nabil Badr. "Si nous avons aidé Abed Soubra à sortir de la banque, c'est parce que nous sommes convaincus qu'il n'a pas commis de crime ni menacé quelqu'un avec une arme. Il a même laissé la porte de la banque ouverte", s'est défendu M. Badr, dans un message publié sur Facebook adressé au Premier ministre sortant Nagib Mikati et au procureur général près la Cour de cassation Ghassan Oueidate. "Tout ce qu'il a fait, c'est rester à l'intérieur en refusant de sortir avant d'obtenir ses droits spoliés", a-t-il rappelé. Avant de poursuivre : "Nous avions estimé qu'il n'encourra aucune poursuite judiciaire et avons été surpris d'apprendre qu'il a été arrêté".

S'adressant à MM. Mikati et Oueidate, cet ancien du camp de l'ex-Premier ministre Saad Hariri a affirmé que cette arrestation "ne passera pas". "Vous ne pouvez pas donner des leçons en imposant l'autorité de l’État aux habitants de Beyrouth uniquement (...), alors que vous êtes resté silencieux et n'avez pas poursuivi ceux qui avaient braqué des banques dans d'autres régions, bien qu'ils aient récupéré leur argent en ayant recours aux armes", a-t-il dénoncé.

Face aux multiples hold-up de banques menés dernièrement par des déposants voulant récupérer leurs propres fonds, les différents services de sécurité libanais ont élaboré vendredi un "plan strict pour imposer la loi et l'ordre dans le pays afin de protéger les déposants et les citoyens", selon le ministre sortant de l'Intérieur. Mais peu de détails ont filtré sur ce plan.

Le député de Tripoli Achraf Rifi, qui est intervenu vendredi auprès du braqueur de la Blom Bank Abed Soubra à Tarik Jdidé, et son collègue de Beyrouth Nabil Badr, qui l'avait aidé à quitter les lieux mais sans avoir récupéré son propre argent illégalement bloqué, ont fermement stigmatisé son arrestation. Vendredi, M. Soubra, père de quatre enfants et propriétaire d’un magasin de...