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Sport - Football

Haaland-Mbappé, les nouveaux rois d’Europe

Manchester City et le PSG se sont encore imposés grâce à Haaland et Mbappé, tout comme le Real Madrid et l’AC Milan. Débuts manqués pour Potter avec Chelsea.

Haaland-Mbappé, les nouveaux rois d’Europe

À gauche, Kylian Mbappé au moment d’inscrire le second but du PSG face au Maccabi Haïfa. À droite, Erling Haaland dans ses œuvres pour offrir la victoire à Manchester City aux dépens du Borussia Dortmund. Ronaldo Schemidt, Lindsey Parnaby/AFP

« Ils n’ont pas réussi à m’arrêter puisque j’ai marqué. Mais ils ont bien joué, ils ont été bons. » Contrairement à Lewandowski, muet lors de son retour en Bavière avec le FC Barcelone, Erling Haaland n’a pas eu de pitié face à son ancien club du Borussia Dortmund. D’un geste digne d’un cinquième dan de karaté, le « Cyborg » norvégien a offert le but de la victoire (2-1) à Manchester City à la 84e minute. On a pourtant longtemps cru que le piège anti-Haaland des jaunes et noirs allait fonctionner, mais, à six minutes du terme, le Norvégien s’est envolé aux six mètres pour catapulter acrobatiquement le ballon au fond des filets sur un centre de l’extérieur du pied millimétré de João Cancelo.

« Il n’y a pas beaucoup de joueurs au monde capables de marquer » ce but, a reconnu, beau joueur, le coach de Dortmund Edin Terzic. « On en a profité des années, et c’est rageant et amer qu’il les marque maintenant pour les Anglais », a-t-il ajouté. Ce 13e but en 8 matchs confirme un début de saison exceptionnel pour le Scandinave sous ses nouvelles couleurs. « C’était un très beau but et la passe décisive est magnifique aussi, (mais...) la finition de Haaland est exceptionnelle », s’est félicité Pep Guardiola, qui ne s’est pas gêné pour le comparer à un subtil mélange de l’instinct de Johan Cruyff et des gestes aériens de Zlatan Ibrahimovic.

Haaland a, en tout cas, tiré son équipe, une fois de plus, d’un bien mauvais pas, et Dortmund peut repartir avec des regrets. Surtout après avoir ouvert le score et contenu aussi longtemps son ancien avant-centre. Car, avant cet exploit du Norvégien, City avait longtemps buté sur le mur jaune et noir, ne se créant guère d’occasion au cours d’une première période animée mais stérile, observée par un Guardiola tour à tour hors de lui puis dépité sur la touche.

Au retour des vestiaires, ce sont les Allemands qui ont le mieux démarré sous l’impulsion de Marco Reus qui a d’abord raté de peu le cadre (52e) avant d’adresser un centre tendu au premier poteau à Jude Bellingham, qui a surpris Ederson, parti vers son second poteau (0-1, 56e). La dernière demi-heure a donné lieu à un long exercice d’attaque-défense digne d’un match de handball. Faisant tout pour conserver leur maigre avantage, les joueurs de Dortmund se sont recroquevillés devant leur but pour mieux subir les tentatives et centres incessants des Sky Blues.

Mais City n’est pas invaincu à domicile en Ligue des champions depuis presque quatre ans et une visite de Lyon (1-2) pour rien. Les champions d’Angleterre en titre ont fini par trouver la faille à la 80e minute grâce à un éclair du pied gauche de John Stones, de 22 mètres, pour voir City revenir à un but partout avant que la magie Haaland ne se produise.

Avec six points sur six et la perspective d’affronter deux fois Copenhague, l’équipe la plus faible du groupe, City est déjà très bien parti pour une nouvelle qualification en huitièmes de finale. Et Haaland pour soigner ses statistiques : depuis le début de sa carrière, il en est désormais à 26 buts marqués en 21 matches de C1.

Paris dans la douleur à Haïfa

Le Paris Saint-Germain est venu à bout du Maccabi Haïfa (3-1) grâce aux éclairs de génie des membres de son trio offensif. Lionel Messi, Kylian Mbappé puis Neymar ont tous trouvé le chemin des filets malgré une prestation peu aboutie.

Grâce à ce succès, le club de la capitale suit le rythme du Benfica, son prochain adversaire. Il aura une nouvelle fois fallu attendre le réveil de la fameuse « MNM » qui a finalement eu raison de la bonne résistance du Maccabi. Le PSG, brouillon, à l’image de sa dernière sortie en championnat face à Brest (1-1), avait même encaissé le premier but sur un ballon perdu, mal joué par Marco Verratti pour Sergio Ramos. Le centre de Dolev Haziza a trouvé le pied gauche du Surinamien Tjaronn Chery à la 24e minute. De quoi enflammer un stade Sammy-Ofer à guichets fermés pour l’occasion, resté bruyant de la première à la dernière minute de la rencontre. Encore plus lorsqu’il s’agissait de siffler chaque touche de balle d’Achraf Hakimi. Le latéral marocain, ayant affiché à de multiples reprises son soutien à la cause palestinienne sur les réseaux sociaux, est même resté sur le banc jusqu’à la 83e minute pour laisser sa doublure, Nordi Mukiele, occuper le couloir droit.

Longtemps sur un faux rythme, l’équipe de Christophe Galtier est une nouvelle fois apparue empruntée et peu encline à imposer son rythme. Ces mauvaises habitudes, qui rappellent les prestations parisiennes de la saison dernière sous les ordres de Mauricio Pochettino, ont été compensées par le talent de Messi (37e) et Mbappé (69e), tous deux buteurs et passeurs décisifs. En inscrivant son 30e but en C1 pour le PSG, l’attaquant français rejoint ainsi l’Uruguayen Edinson Cavani.

Leur troisième acolyte, Neymar, s’est aussi invité à la fête en concluant une contre-attaque à la 88e, initiée par une transversale lumineuse de Marco Verratti. De quoi conclure en beauté une soirée bien compliquée, qui ne le fut tout de même pas autant que celle de la Vieille Dame. Battue pour la seconde fois en autant de rencontres, la Juventus a été dépassée par le Benfica Lisbonne et s’est inclinée (1-2) sur des buts de João Mario (43e) et David Neres (55e), et ce malgré l’ouverture du score hâtive de Milik (4e). Ce nouveau revers enfonce encore un peu plus les Piémontais dans une crise profonde. Les jours de l’entraîneur Massimiliano Allegri sur le banc du club turinois semblent comptés.

Le Real et le Milan enchaînent

Le tenant du titre madrilène a de son côté arraché un succès bienvenu 2-0 à domicile contre le Red Bull Leipzig. Un coup parfait avant le derby contre l’Atlético dimanche en Liga.

Karim Benzema, toujours blessé, a beaucoup manqué à l’animation offensive des Merengues. Mais le Real a trouvé un nouveau héros à choyer : l’Uruguayen Fede Valverde. Déjà auteur d’un exploit personnel ayant enflammé internet dimanche contre Majorque en Liga, il a de nouveau délivré le stade Santiago Bernabeu d’un magnifique enroulé du gauche à la 80e, avant que Marco Asensio ne scelle le succès d’une reprise décroisée sur coup franc à la 90e + 1.

Un but célébré avec une joie rageuse, les poings serrés. Car, jusque-là, le match du Real n’avait rien de satisfaisant, et encore moins de séduisant. « Je n’ai pas demandé à mes joueurs de pratiquer un football fantastique. Je leur ai demandé de pratiquer un football simple pour gagner », a glissé Carlo Ancelotti en conférence de presse après sa 100e victoire d’entraîneur en C1. Avant de plaisanter au sujet de son protégé Fede Valverde : « Je lui ai dit que s’il ne marquait pas dix buts cette saison, je déchirerais ma licence d’entraîneur. »

Le « Pajarito » (« petit oiseau » en espagnol) a montré la voie aux siens, à l’image d’Olivier Giroud, auteur sur penalty de son 4e but de la saison à San Siro lors de la victoire de l’AC Milan aux dépens du Dinamo Zagreb (3-1).

À l’image d’un Rafael Leao en manque de justesse technique pendant 45 minutes, le démarrage des champions d’Italie a été lent. Mais l’ailier portugais a fini par faire la différence juste avant la mi-temps en provoquant le penalty que transformera l’attaquant français qui espère retrouver sa place en équipe de France d’ici au début du Mondial qatari.

Le Milan a ensuite déroulé en seconde période. Alexis Saelemaekers a doublé la mise dès le retour des vestiaires, bien trouvé par un Leao enfin précis (47e). Théo Hernandez a à son tour servi sur un plateau Tommaso Pobega trente minutes plus tard (77e). Entre-temps, le Dinamo, tombeur surprise de Chelsea (1-0) lors de la première journée, avait réduit l’écart par l’intermédiaire de Mislav Orsic (56e). Les Lombards prennent la tête du groupe E avec 4 pts devant Zagreb, Salzbourg et Chelsea, 4e avec un seul point au compteur.

Pour les grands débuts du nouvel entraîneur Graham Potter, les Blues ont été tenus en échec (1-1) par les Autrichiens Salzbourg à domicile. Un nouveau faux qui n’arrange en rien les affaires du club londonien après sa défaite inaugurale sur la pelouse du Dinamo Zagreb (1-0) mercredi dernier. C’est ce revers qui avait d’ailleurs entraîné le renvoi de l’Allemand Thomas Tuchel, applaudi à la 21e minute du match par les supporters de Stamford Bridge en souvenir de l’année 2021 où les Blues avaient remporté la Ligue des champions sous sa conduite.

Après une première période stérile, Raheem Sterling a ouvert le score au retour des vestiaires (48e), mais Noah Okafor a remis les deux équipes à égalité (75e). Le jeune attaquant suisse avait déjà marqué la semaine dernière lors du match contre l’autre favori milanais (1-1). Graham Potter a encore beaucoup de travail pour remettre Chelsea sur le droit chemin. Les deux semaines de pause en Angleterre en raison des funérailles de la reine Elizabeth II et de la trêve internationale ne seront certainement pas de trop.

« Ils n’ont pas réussi à m’arrêter puisque j’ai marqué. Mais ils ont bien joué, ils ont été bons. » Contrairement à Lewandowski, muet lors de son retour en Bavière avec le FC Barcelone, Erling Haaland n’a pas eu de pitié face à son ancien club du Borussia Dortmund. D’un geste digne d’un cinquième dan de karaté, le « Cyborg » norvégien a offert le...

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