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Dernières Infos - Crise de l'électricité au Liban

L'importation de fuel discutée par le ministre Fayad avec une délégation iranienne


L'importation de fuel discutée par le ministre Fayad avec une délégation iranienne

Le ministre sortant de l'Energie Walid Fayad. Photo d'archives ANI

Le ministre libanais sortant de l'Energie, Walid Fayad, s'est entretenu samedi avec une délégation iranienne, en présence de l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth Mojtaba Amani, au sujet d'un éventuel don de fuel iranien au Liban, en proie à une crise d'électricité devenue encore plus sévère faute de fonds pour importer du carburant. La délégation libanaise qui devrait se rendre prochainement à Téhéran pour en discuter a pris part à la réunion.

Le 7 septembre, l'agence Reuters rapportait que le Liban se prépare à envoyer une délégation en Iran pour discuter de l'acquisition gratuite de carburant. Si l'accord est conclu, ce carburant serait d'abord livré directement à l'État libanais par l'Iran, qui avait précédemment envoyé du fuel à son allié local le Hezbollah, lequel est représenté au gouvernement. Les États-Unis ont imposé de lourdes sanctions au secteur énergétique iranien, ce qui signifie que toute partie effectuant une transaction financière avec ce pays pourrait être soumise à des sanctions secondaires.

M. Fayad a estimé que "cette initiative revêt une importance stratégique parce qu'elle constituera le point de départ de l'exécution du plan de l'électricité établi par le ministère et approuvé par le gouvernement", selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Ce plan "a été suivi d'un autre plan d'urgence pour augmenter les heures d'approvisionnement en courant en vue de majorer les tarifs de l'électricité afin d'assurer un équilibre financier à Électricité du Liban (EDL)", a-t-il rappelé, alors que l'organisme public EDL fournit à peine deux à trois heures de courant par jour et que ses tarifs sont désormais dérisoires, avec la dépréciation record de la livre libanaise.

Le ministre Fayad a salué "ce don (...) qui résulte d'une initiative lancée par le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et d'une proposition avancée aussi par le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil", gendre du chef de l'État Michel Aoun. M. Fayad, proche du CPL, a ajouté qu'à la suite de cette initiative, le Premier ministre sortant Nagib Mikati et le président du Parlement Nabih Berry se sont réunis pour en discuter et sont entrés en contact avec le vice-président iranien, ce qui a permis au projet d'être "salué au niveau politique national".

Pour sa part, l'ambassadeur iranien a fait valoir que son "pays est prêt à aider le Liban non seulement au niveau de l'approvisionnement en carburant mais à celui de tout ce qui est lié au secteur de l'énergie, notamment la construction de centrales sur le moyen terme". Il a enfin espéré que "cette initiative présagera d'autres coopérations dans tous les domaines".

Le Liban est aux prises avec des pannes de courant depuis des décennies, mais son effondrement économique depuis 2019 a vidé les caisses de l'État, ralentissant les importations de carburant pour les installations pétrolières. La majeure partie du pays n'est approvisionnée en électricité que pour une ou deux heures par jour. Les consommateurs sont ainsi contraints de recourir à des abonnements à des générateurs privés, dont le coût s'est envolé avec la flambée des prix du pétrole sur le marché mondial.

Dans ce contexte, M. Fayad a indiqué, vendredi, que le gouvernement Mikati est en discussion avec le Koweït et l’Algérie pour importer du fuel. Beyrouth a déjà signé un accord, pour la deuxième année consécutive, avec l'Irak, pour l'importation de fuel. Un accord a également été conclu avec Damas et le Caire pour obtenir du gaz égyptien via la Syrie et de l'électricité jordanienne.

Le ministre libanais sortant de l'Energie, Walid Fayad, s'est entretenu samedi avec une délégation iranienne, en présence de l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth Mojtaba Amani, au sujet d'un éventuel don de fuel iranien au Liban, en proie à une crise d'électricité devenue encore plus sévère faute de fonds pour importer du carburant. La délégation libanaise qui devrait se rendre...