Le leader maronite Samir Geagea, chef des Forces libanaises (FL), a estimé vendredi soir qu'à l'exception de l'Iran la communauté internationale ne se souciait pas de l'organisation et des résultats de l'élection présidentielle au Liban, qui doit avoir lieu entre le 1er septembre et le 31 octobre.
M. Geagea n'a pas encore annoncé officiellement s'il se présentait lui-même à la magistrature suprême, mais il a déclaré à plusieurs reprises se considérer comme un "candidat naturel". Dans cette perspective, ses prises de position se sont durcies ces derniers jours, face notamment au chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil, également considéré comme candidat, bien que cela n'ait pas encore non plus été officialisé.
Lors d'un événement avec des activistes en son QG de Maarab dans le Kesrouan, M. Geagea a fait valoir que "personne à l'étranger ne se soucie de la tenue ou pas de la présidentielle au Liban, et personne ne se soucie de qui sera le prochain chef de l'Etat". "La communauté internationale a des souhaits, ni plus ni moins", a-t-il ajouté, soulevant toutefois l'exception de l'Iran, "qui peut être impacté par cette échéance via le Hezbollah". Il a affirmé "ne pas comprendre le lien établi par certains entre les négociations à Vienne sur le nucléaire iranien et la présidentielle". La seule chose qui peut influencer cette échéance est "la volonté des parties locales qui, malheureusement, connaissent actuellement toutes un état de confusion", a poursuivi Samir Geagea.
Il a souligné, en outre, qu'il était désormais "possible que le prochain président ne soit pas du 8-Mars". "Nous considérons que cela représente 50 % de la mission, et l'autre moitié de cette mission est que celui qui sera élu président soit capable de faire face, de camper sur ses convictions et de prendre un minimum de positions fermes", a-t-il souligné, sans quoi "rien ne changera".
Les plus commentés
Le Liban n'a pas besoin d'argent, mais d'une décision politique pour renvoyer les migrants syriens, tacle Bassil
Un milliard d'euros pour aider le Liban ou pour... « acheter son silence » ?
Le médecin britanno-palestinien Ghassan Abou Sitta, venu témoigner de la situation à Gaza, refoulé en France