L'Association libanaise pour les élections démocratiques a publié jeudi son rapport final sur les élections législatives de mai 2022, documentant des violations telles que l'achat de voix, l'inégalité de la couverture médiatique, la violence et l'abus de pouvoir par les autorités locales et les partis.
Voici ce que nous savons :
- Dans son rapport, la LADE a critiqué les autorités libanaises qui n'ont pas mis en place des mégacentres de vote, ce qui aurait été "un énorme pas vers la réforme en soulageant ceux qui ne souhaitent pas se rendre dans les circonscriptions où ils sont inscrits, afin qu'ils ne subissent pas les pressions des partis politiques qui contrôlent le terrain."
- Le rapport indique que les mégacentres résoudraient le problème du transport de ceux qui ne peuvent voter en raison de la distance qui sépare leurs circonscriptions de leurs résidences, "surtout après l'augmentation des prix du carburant ces derniers mois, la dépréciation de la livre et la perte du pouvoir d'achat des citoyens."
- La LADE a écrit qu'en raison de la répartition des circonscriptions "chaque leader sectaire a pu bénéficier énormément des votes qu'il contrôle dans sa zone d'influence... ce qui signifie que cette répartition a violé le principe d'égalité entre les électeurs dans les différentes circonscriptions tel qu'il est prévu par le Conseil constitutionnel."
- La LADE a recommandé que le Conseil constitutionnel bénéficie de l'autorité directe d'examiner les violations du processus électoral, plutôt que de compter sur les individus pour déposer des plaintes. La LADE a enfin recommandé que la Commission de surveillance des élections, plutôt que le ministère de l'Intérieur, se voit accorder la pleine autorité pour surveiller le scrutin à l'intérieur et à l'extérieur du Liban.
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