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Les rivaux du chef chiite Sadr ouverts à des législatives anticipées, sous conditions


Les rivaux du chef chiite Sadr ouverts à des législatives anticipées, sous conditions

Des sympathisants du leader chiite Moqtada Sadr lors d'un sit-in dans le Parlement irakien, à Bagdad, le 4 août 2022. Photo REUTERS/Thaier Al-Sudani

Les adversaires politiques du dirigeant chiite Moqtada Sadr se sont dits jeudi ouverts à des élections législatives anticipées en Irak sous certaines conditions, répondant à un appel de l'influent politicien dont les partisans occupent le Parlement depuis six jours.

Mercredi soir, Moqtada Sadr a réclamé lors d'une allocution télévisée la dissolution du Parlement et la tenue de législatives anticipées, refusant tout dialogue avec ses rivaux politiques, les factions chiites pro-Iran du Cadre de coordination. "Le Cadre de coordination affirme son soutien à toute voie constitutionnelle pour résoudre les crises politiques et réaliser les intérêts du peuple, y compris des élections anticipées", a indiqué la coalition dans un communiqué succinct publié jeudi soir. Cela doit se faire "après avoir atteint un consensus national sur la question, et fourni un environnement sûr pour leur tenue", souligne le communiqué.

Et avant tout il importe de "respecter les institutions constitutionnelles et ne pas perturber leur fonctionnement", ajoute le communiqué, en allusion au sit-in installé depuis six jours au Parlement par les partisans sadristes. Dix mois après les dernières législatives, l'Irak attend toujours la désignation d'un nouveau Premier ministre et d'un président de la République, sur fond de tractations interminables et de querelles politiciennes. Le scrutin d'octobre 2021 a été remporté par le Courant Sadriste, qui était le premier bloc du Parlement avec 73 députés sur 329.

N'étant pas parvenu à rassembler la majorité escomptée pour nommer un Premier ministre, M. Sadr a appelé ses députés à la démission en juin, abandonnant à ses adversaires la tâche de former un gouvernement. Il a ensuite rejeté un candidat proposé fin juillet par le Cadre de coordination pour devenir le nouveau chef du gouvernement.

Une dissolution du Parlement ne peut être actée que par un vote à la majorité absolue, selon la constitution irakienne. Elle peut être demandée par un tiers des députés, ou par le Premier ministre avec accord du Président de la république. Dans une nouvelle démonstration de force attendue vendredi, M. Sadr a appelé à tenir la traditionnelle prière collective sur une vaste place de l'ultra-sécurisée zone verte de Bagdad, abritant institutions étatiques et ambassades. À la mi-juillet des centaines de milliers de ses partisans avaient participé à un événement similaire.

Les adversaires politiques du dirigeant chiite Moqtada Sadr se sont dits jeudi ouverts à des élections législatives anticipées en Irak sous certaines conditions, répondant à un appel de l'influent politicien dont les partisans occupent le Parlement depuis six jours.Mercredi soir, Moqtada Sadr a réclamé lors d'une allocution télévisée la dissolution du Parlement et la tenue de...