"Le nouveau président doit avoir la confiance et le soutien de tous les Libanais, et non pas d'un seul camp", a affirmé lundi l'ex-Premier ministre Fouad Siniora lors d'une visite au patriarche maronite Béchara Raï à Dimane, siège estival du patriarcat. Le leader sunnite a également appelé la population à "tirer les leçons" du mandat de Michel Aoun, dont le mandat présidentiel se termine le 31 octobre.
"L'élection présidentielle doit se tenir dans les délais constitutionnels (...) Le nouveau président doit avoir la confiance et le soutien de tous les Libanais, et non pas d'un seul camp", a soutenu M. Siniora, dans des propos rapportés par les médias locaux.
"Les Libanais doivent tirer les leçons du mandat écoulé", a lancé M. Siniora, une des figures de l'opposition sunnite. "L'élection d'un président de la République est une décision nationale, et chacun doit tirer les leçons de ce que nous avons vu ces six dernières années", a-t-il insisté, ciblant le bilan du président Aoun. Concernant la question de la formation d'un nouveau gouvernement, qui traîne en raison de désaccords entre le palais présidentiel et le Premier ministre désigné Nagib Mikati, M. Siniora a affirmé que "le Liban a un besoin pressant d'une nouvelle équipe ministérielle et pas d'un gouvernement de partage du gâteau. Les tentatives de gouvernements de partage ont montré que s'ils se mettent d'accord, ils se partagent le gâteau, mais s'ils divergent, ils dérivent vers l'autoritarisme".
L'ancien Premier ministre s'est également dit attaché aux positions nationales du patriarche Raï, qui cible souvent le Hezbollah et milite pour la "neutralité" du Liban. "Le discours du patriarche est celui de tous les patriotes libanais, ceux qui sont attachés profondément à la Constitution et au Pacte national", a défendu M. Siniora, ajoutant que le pays a selon lui "besoin de Bkerké, de Dar el-Fatwa et de toutes les figures religieuses" pour défendre sa Constitution.
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