Arrestation à Beyrouth d'une Palestinienne accusée d'organiser des traversées illégales

Une Palestinienne suspectée d'avoir organisé des traversées clandestines de la Méditerranée à destination de l'Italie et de la Grèce a été arrêtée lundi par la Sécurité de l'État à Bir Hassan, dans la banlieue sud de Beyrouth.

Selon un communiqué de l'organisme sécuritaire, la femme, identifiée par ses initiales R.S., a été arrêtée pour avoir organisé des traversées illégales, majoritairement pour des Palestiniens habitant dans des camps de réfugiés de Beyrouth. Ces départs maritimes clandestins avaient lieu via les côtes du Metn, au nord de Beyrouth, et du Liban-Nord. Elle appartient, selon son interrogatoire, à un gang de passeurs constitué de Libanais, Syriens et Palestiniens, qui préparait d'autres traversées illégales vers l'Europe pendant les mois d'août et de septembre. La prévenue a avoué son implication dans ce gang, selon la Sécurité de l'Etat. 

De son côté, l'armée libanaise a arrêté sur la plage de Arida, à la frontière avec la Syrie dans le Akkar (Nord), 50 personnes qui tentaient de prendre la mer à bord d'un bateau de pêche, afin de quitter illégalement le Liban. Ces personnes, dont la nationalité n'a jusqu'à présent pas été dévoilée, sont actuellement interrogées par la troupe, selon notre correspondant Michel Hallak. 

Les forces de l'ordre déjouent régulièrement ces derniers mois des tentatives d'émigration clandestine, principalement au départ du Nord, alors que la population libanaise, ainsi que les réfugiés syriens et palestiniens installés dans le pays, subissent toujours plus les répercussions de la crise multiforme. Il y a deux semaines, 120 migrants partis du Akkar, en majorité des Libanais avec des réfugiés syriens et palestiniens, en route vers l’Italie, avaient été secourus dans les eaux territoriales grecques après une panne de leur embarcation. En avril, des dizaines de personnes parties également du Liban-Nord à bord d'un bateau de fortune avaient eu moins de chance et fait naufrage, à la suite de quoi des dizaines d'entre elles restent portées disparues.