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Dernières Infos - Crise au Liban

Des municipalités du Sud et les auxiliaires de justice rejoignent le mouvement de grève


Des municipalités du Sud et les auxiliaires de justice rejoignent le mouvement de grève

"Grève", peut-on sobrement lire sur ces panneaux installés sur les grilles fermées devant la municipalité de Saïda, au Liban-Sud, le 18 juillet 2022. Photo Mountasser Abdallah

Les municipalités de Saïda-Zahrani (Liban-Sud) et les auxiliaires de justice se sont mis en grève lundi, rejoignant un mouvement de protestation des fonctionnaires lancé depuis cinq semaines sur fond d'effondrement de grande ampleur du pays, qui touche les employés du secteur public, toujours payés au taux officiel de 1.500 livres libanaises pour un dollar, alors qu'un billet vert s'échange contre plus de 29.000 LL sur le marché parallèle. 

Les seize municipalités de la fédération de Saïda-Zahrani ont fermé leurs portes dans le cadre d'une "grève d'avertissement" de trois jours, lancée par le président de la fédération Mohammad al-Saoudi, afin de réclamer le versement des allocations dues aux municipalités par l'État. Ces émoluments, qui doivent être versés à partir de la Caisse indépendante et des rentrées du secteur des télécoms, devraient permettre de payer les salaires des employés, ainsi que les frais généraux des municipalités. Ces dernières réclament également un meilleur approvisionnement en électricité et l'approvisionnement en eau de la région de Saïda.

Les auxiliaires de justice ont également entamé une grève ouverte pour protester contre la détérioration de leurs conditions de vie et la décrépitude des palais de justice. Dans ce cadre, "ils arrêteront de travailler de manière définitive et sans exception, jusqu'au 5 août", selon un communiqué. Ils réclament le paiement de leurs indemnités de transport en retard pour les mois d'avril et mai, ainsi que des compensations qui leur sont dues pour le dépouillement des résultats des élections législatives de mai. Ils demandent aussi une réévaluation de leurs salaires au taux de 8.000 LL pour un dollar, à l'instar de ce qui a été accordé dernièrement aux juges, et d'autres aides financières, notamment concernant les factures de téléphonie et de soins de santé. 

Les employés de l'administration publique au Liban sont en grève depuis un mois pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail et de vie. A leurs revendications s'est ajoutée une polémique autour d'une augmentation de salaires accordée aux juges. Cette majoration permet désormais aux magistrats de retirer leurs salaires au taux de change du dollar bancaire ou "lollar", c'est-à-dire à 8.000 LL pour un dollar, et non pas au taux officiel de 1.500 LL, la livre libanaise s'échangeant à différents taux dans un Liban en pleine crise.

Les municipalités de Saïda-Zahrani (Liban-Sud) et les auxiliaires de justice se sont mis en grève lundi, rejoignant un mouvement de protestation des fonctionnaires lancé depuis cinq semaines sur fond d'effondrement de grande ampleur du pays, qui touche les employés du secteur public, toujours payés au taux officiel de 1.500 livres libanaises pour un dollar, alors qu'un billet vert...