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Les silos du port toujours en proie aux flammes, un ministre et des députés se rendent sur place


Les silos du port toujours en proie aux flammes, un ministre et des députés se rendent sur place

Le ministre sortant de l'Economie, Amine Salam (d), en tournée au port de Beyrouth, le 14 juillet 2022. Photo ANWAR AMRO / AFP

Alors que des flammes continuent de consumer les silos du port de Beyrouth depuis près d'une dizaine de jours, les députés de la contestation Najat Aoun Saliba et Marc Daou se sont rendus sur place jeudi matin pour constater les dégâts, comme l'a indiqué leur parti, Taqaddom, sur son compte Twitter.

Hier, le ministre par intérim des Travaux publics et des Transport Ali Hamiyé avait ordonné au directeur du port de Beyrouth d'interdire à quiconque - y compris aux équipes de secours - de s'approcher des silos éventrés par l'explosion meurtrière du 4 août 2020 et touchés par de multiples incendies ces derniers jours, alors qu'ils menacent de s'effondrer selon des experts.

"Les deux députés ont inspecté de près l'incendie des silos, notant que certains endroits continuent de prendre feu à cause de la chaleur et du blé fermenté", a partagé le parti Taqaddom sur le réseau social. Les deux députés "jugent difficile" l'extinction de cet incendie, que ce soit par l'eau ou par d'autres procédés.


Le parti affirme ensuite que "les gaz présents ne constituent pas un danger pour la santé des riverains", mais que des experts vont procéder à des examens scientifiques de ces émanations. "Ce sujet sera suivi de près, sans en prendre prétexte pour détruire le témoin silencieux (nom donné aux silos par plusieurs collectifs) du crime du 4 août, contre la volonté du peuple et des victimes des explosions", conclut Taqaddom.

Le ministre sortant de l'Économie Amine Salam s'est rendu sur place et a affirmé au micro de la chaîne al-Jadeed que "ces incendies continueront tant qu'il y aura des grains". Il a cependant ajouté que la présence du blé contribue à la stabilité de la structure, et prévenu que "si les silos se vident de leur contenu, il pourrait y avoir un effondrement partiel".

Quant à la possibilité d'éteindre le feu à l'aide d'hélicoptères, le ministre a soutenu que de tels engins "pourraient propager le feu à l'intérieur des silos", créant un danger supplémentaire. "Nous ne disons pas qu'il n'y a pas de solution, nous cherchons simplement des solutions qui n'aient pas de conséquences encore plus néfastes", a-t-il insisté. Amine Salam a enfin affirmé qu'"aucune décision de démolition n'a été prise", alors que le gouvernement auquel il appartient avait pourtant approuvé cette démolition en mars dernier.

Le directeur général des silos du port, Assaad Haddad, a de son côté expliqué à l'AFP que la température émise par l'incendie n'était pas suffisamment élevée pour provoquer des dommages structurels ou dégager une fumée toxique. "C'est la raison pour laquelle nous prenons notre temps" pour l'éteindre, a-t-il dit. 

Depuis quelques jours, plusieurs départs de feu se sont succédé au niveau des silos du port. Des collectifs et familles de victimes appellent régulièrement à préserver ce lieu symbolique.

Alors que des flammes continuent de consumer les silos du port de Beyrouth depuis près d'une dizaine de jours, les députés de la contestation Najat Aoun Saliba et Marc Daou se sont rendus sur place jeudi matin pour constater les dégâts, comme l'a indiqué leur parti, Taqaddom, sur son compte Twitter. Hier, le ministre par intérim des Travaux publics et des Transport Ali Hamiyé avait...