Le représentant des distributeurs de carburants au Liban Fadi Abou Chacra a affirmé mercredi que "si la grève des fonctionnaires se poursuit, l'importation des cargaisons de carburants cessera". Les travailleurs du secteur public sont en grève depuis un mois à travers le pays en vue de dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, dans un pays embourbé dans la pire crise économique de son histoire contemporaine.
M. Abou Chacra a également indiqué qu'aucun nouveau barème des carburants "ne sera publié aujourd'hui, à cause de la grève des employés de la Direction générale du pétrole", un organisme rattaché au ministère de l'Énergie. Il a appelé le Premier ministre désigné Nagib Mikati à "tenir une séance extraordinaire du Conseil des ministres" pour répondre aux revendications des fonctionnaires, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Selon lui, ces revendications sont justifiées, car il est impossible de se rendre au travail avec la hausse des prix de l'essence et au vu de la dépréciation de la valeur de leurs salaires, en raison de l'effondrement de la monnaie nationale". "La situation deviendra très dangereuse si la grève se poursuit", a-t-il enfin prévenu.
La livre libanaise a effectivement perdu plus de 95% de sa valeur depuis le début de la crise économique ; sur un an, le prix des 20 litres d’essence sans plomb à 95 octane au augmenté de 1.489%, selon l’institut de recherches libanais Information International.
Les plus commentés
Élias Murr est de retour... mais il a bien changé
Le chef de la SG chargé de coordonner avec Damas le sort des 2 500 détenus syriens au Liban
Les EAU et l’Égypte se prépareraient à « coordonner » avec Israël l’évacuation de Rafah