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En pleine fête de l'Adha, le pain reste une denrée rare dans plusieurs régions du Liban

En pleine fête de l'Adha, le pain reste une denrée rare dans plusieurs régions du Liban

Une file d'attente devant une boulangerie de Minié, au Liban-Nord. Photo Michel Hallak

Des centaines de personnes ont de nouveau dû faire la file devant les rares boulangeries ouvertes du Liban-Nord lundi, en pleine fête de l'Adha, tandis que des incidents ont éclaté entre les clients, excédés par la pénurie de pain et de farine dans le pays. Les habitants du Sud n'étaient pas mieux lotis et les ventes étaient rationnées.

Ce phénomène a été observé, une fois de plus, dans les trois grandes régions du Nord, à Tripoli, Minié-Denniyé et au Akkar, où la majorité des boulangeries avaient fermé leurs portes, par manque de farine subventionnée, indique notre correspondant Michel Hallak. Face à cette pénurie, certains commerçants vendent leurs produits au marché noir, à un prix beaucoup plus élevé. Les pâtisseries et galettes plates sont, elles, disponibles, mais leur prix sont "surréalistes" selon la même source.

Dans la région de Saïda, les files s'étiraient également devant les établissements ouverts, dans lesquels les ventes étaient limitées à deux sachets de pain par famille, rapporte notre correspondant sur place Mountasser Abdallah.

Face à ces pénuries, le porte-parole des importateurs de blé au Liban, Ahmad Hoteit, a affirmé lundi, lors d'un entretien télévisé, que "près de 35.000 tonnes de blé arriveront au Liban cette semaine", selon des propos rapportés par le média al-Joumhouriya. "Nous sommes entrés en contact avec le ministère de l'Économie et la Banque du Liban. Les exceptions nécessaires seront octroyées en vue de distribuer rapidement ces quantités", a-t-il ajouté.

La pénurie de farine a provoqué un bras de fer entre les boulangeries le ministre sortant de l’Économie, Amine Salam, depuis plusieurs semaines, assorti d'échanges d'accusations et de rejet réciproque de responsabilités. Mi-juin, le ministre avait accusé les professionnels de la boulangerie privé de "vols", avant de s’excuser auprès d’eux tout en ajoutant que "50 %" de la filière est faite de "voyous". Un ministre qui, après avoir démenti toute contrebande de farine à la frontière syrienne en s’appuyant sur les dires de l’armée, la qualifiait de "massive" une semaine plus tard, citant un nouveau rapport de l’armée. La fédération des syndicats des boulangeries a, pour sa part, lancé un ultimatum au ministère de l’Économie : s’il n’émet pas les autorisations de livraison de farine d’ici au 16 juillet, le ministère n’aura qu’à "assumer la responsabilité de fournir du pain à la population".

Des centaines de personnes ont de nouveau dû faire la file devant les rares boulangeries ouvertes du Liban-Nord lundi, en pleine fête de l'Adha, tandis que des incidents ont éclaté entre les clients, excédés par la pénurie de pain et de farine dans le pays. Les habitants du Sud n'étaient pas mieux lotis et les ventes étaient rationnées.Ce phénomène a été observé, une fois de plus,...