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Monde - France

Devant des députés remontés, Borne appelle les oppositions au « compromis »

La Première ministre était hier à l’Assemblée nationale puis au Sénat, pour la traditionnelle « déclaration de politique générale ».

Devant des députés remontés, Borne appelle les oppositions au « compromis »

Élisabeth Borne lors de son intervention, hier, devant les députés. Benoît Tessier/Reuters

« Les Français nous attendent ; l’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler », a lancé mercredi la nouvelle Première ministre française en présentant devant le Parlement son projet politique, appelant les oppositions mécontentes à « bâtir ensemble » des « compromis » après le revers du camp d’Emmanuel Macron aux législatives. Affirmant qu’elle ne se déroberait ni aux « défis » ni aux « débats », Mme Borne a indiqué qu’elle n’aurait « qu’une seule boussole qui sera celle de notre gouvernement : bâtir pour notre pays ». « Les Français veulent un gouvernement et un Parlement d’action », a-t-elle ajouté.

Élisabeth Borne, 61 ans, s’est exprimée durant plus d’une heure devant les députés mercredi après-midi (et devait le faire devant les sénateurs en soirée) lors de la traditionnelle « déclaration de politique générale », qui lui permet d’exposer à la fois son style et son programme, avant que les présidents de groupes parlementaires lui répondent.

Sonné par la perte de sa majorité absolue à la Chambre basse du Parlement lors des législatives de juin et en quête d’un nouveau souffle, le président français Emmanuel Macron a dévoilé lundi le nouveau gouvernement qui sera chargé de mettre en œuvre ses réformes face à une opposition remontée.

S’exprimant devant des députés plutôt bruyants, qui ont alterné applaudissements, interpellations et invectives, Mme Borne a rappelé son parcours et son « engagement », déroulé son discours avec détermination, souvent souriante, haussant parfois la voix.

Réputée discrète, elle a estimé qu’elle était devenue Première ministre de la France grâce à la République, rappelant qu’elle avait été pupille de la nation (bénéficiaire d’une bourse après la mort de son père, alors qu’elle n’avait que 11 ans). Son père, un ancien déporté, « n’était jamais vraiment revenu des camps », a-t-elle lancé mercredi avec émotion. Seconde femme nommée Première ministre dans l’histoire récente de la France, Mme Borne est ingénieure de formation, une « technicienne » réputée tenace. Elle est membre de l’aile gauche de la majorité centriste libérale (arrivée au ministère du Travail en juillet 2020), un atout à l’heure où s’annoncent de nouvelles réformes sociales.

Disant vouloir « redonner son sens au mot compromis » et bâtir une « histoire des majorités de projets » et « d’idées », elle a appelé les oppositions de la gauche, de la droite et de l’extrême droite à trouver « des compromis » et à « bâtir ensemble » les solutions aux défis des prix de l’énergie ou du climat. Elle a assuré vouloir mener « pour chaque sujet une concertation dense ». « Nous aborderons chaque texte dans un esprit de dialogue, de compromis et d’ouverture », a-t-elle insisté.

« Premier défi » de son gouvernement : le pouvoir d’achat, face à une inflation qui a encore atteint 5,8 % en juin, du jamais-vu depuis près de 40 ans en France. Un projet de loi sera présenté jeudi en Conseil des ministres, puis débattu dans l’hémicycle à compter du 18 juillet.

Défis de la souveraineté

La Première ministre a promis mercredi des « réponses radicales à l’urgence écologique », que ce soit « dans notre manière de produire, de nous loger, de nous déplacer, de consommer ». L’État veut renationaliser à 100 % la compagnie d’électricité EDF pour « renforcer sa capacité à mener, dans les meilleurs délais, des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique », a-t-elle également annoncé. Elle a prévenu que les Français devraient « travailler progressivement un peu plus longtemps ». « Notre pays a besoin d’une réforme de son système de retraite », a-t-elle lancé. La Première ministre a également abordé « les défis de la souveraineté », souhaitant une « Europe plus indépendante ».

Mme Borne n’a pas sollicité la « confiance des parlementaires » contrairement à la plupart de ses prédécesseurs. Ce vote n’est pas obligatoire.

Les débats qui devaient suivre le discours d’Élisabeth Borne s’annonçaient agités. Les quatre groupes de gauche à l’Assemblée (socialistes, communistes, écologistes et radicaux de la France insoumise) ont déposé mercredi une motion de censure en signe de « défiance » à l’égard du gouvernement.

La motion devra être soumise au vote de l’Assemblée au moins 48 heures après son dépôt, soit vendredi en début d’après-midi au plus tôt. Pour faire tomber le gouvernement, il lui faudrait réunir une majorité absolue, ce qui paraît très peu probable faute d’un rassemblement des oppositions.

Source : AFP

« Les Français nous attendent ; l’heure n’est pas à nous compter, mais à nous parler », a lancé mercredi la nouvelle Première ministre française en présentant devant le Parlement son projet politique, appelant les oppositions mécontentes à « bâtir ensemble » des « compromis » après le revers du camp d’Emmanuel Macron aux législatives....

commentaires (1)

macron,peuple,iran ! voila qui nous ressemblerait infiniment comme programme gouvernemental passe, present ET a venir.

Gaby SIOUFI

09 h 35, le 07 juillet 2022

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Commentaires (1)

  • macron,peuple,iran ! voila qui nous ressemblerait infiniment comme programme gouvernemental passe, present ET a venir.

    Gaby SIOUFI

    09 h 35, le 07 juillet 2022

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