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Le CPL veut porter plainte contre Rifi, qui réplique


Le CPL veut porter plainte contre Rifi, qui réplique

Achraf Rifi, ex-ministre libanais de la Justice. Photo d'archives ANI

Passe d'armes judiciaire entre le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) et Achraf Rifi. Ce dimanche, le comité d'information du parti de Gebran Bassil a publié un communiqué dénonçant les "mensonges" du député de Tripoli (Liban-Nord) au sujet d'accusations de corruption visant le chef du CPL, assurant qu'une plainte sera déposée contre lui. M. Rifi a répliqué dans la foulée en rappelant avoir déposé trois plaintes contre MM. Bassil et César Abi Khalil, député CPL du Chouf lorsque celui-ci était ministre de l'Énergie.

"Dans une émission radio, le député Achraf Rifi a proféré des mensonges qui font partie des accusations fausses habituelles", a dénoncé le comité d'information du CPL, dans un communiqué rapporté par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Nous l'appelons à révéler tout document qu'il possède aux médias et à la justice, sur ses prétendues accusations, afin de prouver une nouvelle fois la fausseté de ces accusations qui tombent sous les qualifications d'injure et de diffamation", poursuit le texte, avant de conclure : "Puisqu'il s'abstiendra de le faire sachant que ses accusations sont fausses, nous déposerons une nouvelle plainte contre lui en justice pour prouver aux gens, encore une fois, qu'il n'est pas crédible".

La réponse ne s'est pas fait attendre. Sur Twitter, M. Rifi s'en est pris nommément au chef du CPL : "M. Bassil, qui est sanctionné (par Washington, ndlr) pour une accusation de corruption et qui fuit la justice américaine, poursuit sa fuite en avant et me demande de me tourner vers la justice. J'ai déposé trois plaintes contre lui et contre son ministre César Abi Khalil dans le dossier de l'énergie et de l'électricité, mais ces plaintes ont été reléguées aux oubliettes", a-t-il écrit. "Rendez-vous devant la justice", ajoute l'ancien directeur des Forces de sécurité intérieure (FSI) et ancien ministre de la Justice.


"M. Bassil semble oublier qu'il a été accusé de corruption par le chef de son gouvernement en 2010, et je le mets au défi de répondre verbalement ou judiciairement à M. Mikati", affirme Achraf Rifi en faisant référence à la période où le chef du CPL était ministre de l'Énergie. "Il a fui sa responsabilité", affirme-t-il. Gebran Bassil est visé par la justice américaine pour son "rôle joué dans la corruption au Liban", et avait été sommé en octobre 2020 de répondre à une convocation en justice de la cour du district de Floride, qu’elle lui avait adressée quelque temps auparavant.

M. Rifi fait encore valoir que le CPL convoite le ministère de l'Energie, alors que le Premier ministre désigné Nagib Mikati peine à former un nouveau gouvernement et qu'un imbroglio entoure les différentes moutures. "Voilà ce que font les gens de la classe dirigeante qui empêchent de former un gouvernement pour obtenir le ministère de l'Énergie", écrit M. Rifi, qui conclut en s'adressant directement à Gebran Bassil : "Si tu n'as pas honte, tais-toi, car la vérité ne peut être dissimulée derrière des communiqués".

Passe d'armes judiciaire entre le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) et Achraf Rifi. Ce dimanche, le comité d'information du parti de Gebran Bassil a publié un communiqué dénonçant les "mensonges" du député de Tripoli (Liban-Nord) au sujet d'accusations de corruption visant le chef du CPL, assurant qu'une plainte sera déposée contre lui. M. Rifi a répliqué dans la foulée en...