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Sport - Cyclisme

Alaphilippe privé de Tour de France

À la recherche des faiblesses de Pogacar.

Alaphilippe privé de Tour de France

Deux mois après la grave chute qui a bouleversé sa saison, Julian Alaphilippe, double champion du monde français en titre, n’a pas été sélectionné par son équipe Quick-Step et regardera le Tour de France cycliste à distance sans pouvoir défendre ses chances. Luca Bettini/AFP

Tristesse pour un champion du monde : Julian Alaphilippe, non sélectionné par l’équipe Quick-Step, regardera le Tour de France cycliste à distance sans pouvoir défendre ses chances, deux mois après la grave chute qui a bouleversé sa saison. La déception prime pour le chouchou du public français, même s’il assure « comprendre tout à fait » la décision prise par sa formation. Le choix de Quick-Step laisse aussi de côté un coureur sacré dimanche dernier champion dans son pays, le cycliste britannique Mark Cavendish qui espérait être en mesure de battre son record des 34 victoires d’étape détenu à égalité avec Eddy Merckx.

Depuis sa lourde chute, le 24 avril, dans Liège-Bastogne-Liège, Alaphilippe était lancé dans une forme de contre-la-montre pour se rétablir de ses blessures et retrouver une condition physique satisfaisante. Avec dans le viseur la date du 1er juillet, jour de départ de la Grande Boucle à Copenhague. Fort de l’acquis d’un stage d’altitude en Sierra Nevada (Espagne), le double champion du monde s’est présenté dimanche dernier au championnat de France à Cholet. Il a bouclé la course longue de quelque 240 km et a même aidé Florian Sénéchal dans le final. Sénéchal a été sacré champion, lui a terminé à la 13e place. Son équipe a justifié son choix pour donner au Français « plus de temps pour récupérer et reconstruire sa condition, afin qu’il puisse être à 100 % pour la seconde partie de la saison ». À l’horizon – lointain – pointe évidemment le championnat du monde programmé fin septembre en Australie. Le circuit, annoncé sélectif, semble correspondre au profil du puncheur français numéro un, irrésistible à Imola (Italie) en 2020 puis à Louvain (Belgique) l’année dernière. « Je vais maintenant me concentrer sur le retour à ma meilleure forme, a annoncé Alaphilippe. Je suis motivé pour faire une bonne seconde partie de saison. » Et arrondir son score de 2022 qui se limite pour le moment à une étape du Tour du Pays basque en avril.

Quant à Florian Sénéchal, il a été titularisé pour courir la Grande Boucle à partir de vendredi après le forfait du cycliste belge Tim Declercq, a annoncé hier mardi

Quick-Step. Initialement, Sénéchal n’avait pas été sélectionné à l’instar de Cavendish et Alaphilippe. Mais Declercq a été déclaré positif au

Covid-19, a précisé la formation belge qui avait annoncé lundi la composition de son groupe. Et Sénéchal avait fait part de sa déception de ne pouvoir courir le Tour qui passera dans sa région nordiste. Âgé de 28 ans, il courra pour la troisième fois le Tour. Mais ce sera la première fois sous les couleurs de l’équipe belge qu’il a rejointe en 2018.

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« Il est tellement impressionnant ! » s’exclame Christian Guiberteau (Cofidis). « S’il a de petites faiblesses, ça ne se voit pas trop. À un moment, on aurait pu dire l’équipe autour de lui, un peu moins performante en montagne que les autres. Mais l’équipe s’est renforcée » avec les venues du Néo-

Zélandais George Bennett, recruté dans la formation rivale Jumbo, et de l’Espagnol Marc Soler. Julien Jurdie (AG2R Citroën) évoque la même réserve. Pour lui aussi, l’équipe organisée autour de Pogacar représente le possible défaut dans la cuirasse. « C’est très compliqué de trouver une faille à Pogacar », avoue toutefois Jurdie qui évoque, sans trop y croire, « une certaine lassitude de toujours gagner ». « Quand on est trop fort, on peut du coup faire de petites erreurs », avance-t-il. « Le problème qui se pose aux adversaires de Pogacar, c’est qu’il est doué partout », reconnaît Thierry Bricaud (Groupama-FDJ), sur la même ligne que ses deux confrères. « Il sait rouler vite, il sait grimper, il sait sprinter, c’est un vrai coursier. Il est habile sur le vélo, il sait tout faire », ajoute-t-il. Cependant, Bricaud pointe lui aussi le caractère joueur du jeune Slovène (23 ans) : « Il a des phases où il peut avoir tendance à s’enflammer un peu. Il prend beaucoup de plaisir sur un vélo et de temps en temps, il dégoupille un peu de loin parce qu’il se sent sans doute sûr de lui. C’est dans son état d’esprit, mais, sur trois semaines, ça peut lui jouer des tours. »

La course sera-t-elle débridée et donc propice à l’isolement de Pogacar ? « C’est comme ça qu’il peut se faire piéger : en étant isolé à 50 bornes de l’arrivée et en se retrouvant avec d’autres leaders. Ce sont des situations où il peut être déstabilisé, mais il n’y en a pas beaucoup sur un Tour », estime Bricaud qui cite l’exemple du Tour du Pays basque 2021, la dernière « défaite » de Pogacar dans une course par étapes (3e). « Pogacar fait des

cyclo-cross l’hiver, il est adroit, il fait un avec sa bicyclette, l’étape des pavés ne sera pas un problème pour lui », prévoit Jurdie. En fait, résume Guiberteau, « dans un match un contre un, il est imprenable ».

Source : AFP

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