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Consultations : le Hezbollah n'annoncera pas son choix pour la présidence du Conseil avant jeudi

Consultations : le Hezbollah n'annoncera pas son choix pour la présidence du Conseil avant jeudi

Hassan Fadlallah, député du Hezbollah. Photo fournie par notre correspondant Mountasser Abdallah

Le député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, a fait état dimanche de "contacts et concertations" entre le parti chiite et ses alliés pour se mettre d'accord sur la nomination du futur Premier ministre, en amont des consultations parlementaires contraignantes de jeudi, soulignant que le parti dirigé par Hassan Nasrallah ne divulguera pas le nom de la personnalité qu'il choisit avant cette échéance. 

"Des contacts et concertations" sont en cours avec nos alliés et des groupes parlementaires pour concrétiser une position concernant la nomination d'un Premier ministre désigné, afin de choisir une personne capable de former le cabinet", a déclaré M. Fadlallah lors d'une rencontre populaire avec des électeurs de sa circonscription, dans la région de Bint Jbeil, au Liban-Sud. "Lorsque nous aurons pris une décision finale, elle sera annoncée jeudi prochain", lors des consultations, a-t-il ajouté. Il a espéré "un accord large entre les groupes parlementaires concernant le futur gouvernement parce qu'il serait compliqué pour un gouvernement d'un seul bord ou de majorité" de parvenir à ses objectifs, et que le cabinet soit formé "avant la fin du mandat du président de la République", Michel Aoun, en octobre. 

M. Fadlallah a dénoncé "des tournées d'ambassadeurs liées à la nomination du président du Conseil et à la formation du cabinet, afin d'imposer leurs contraintes", pointant notamment du doigt "l'ambassadrice américaine" Dorothy Shea, qu'il a accusée de "bloquer de nombreux projets, et notamment celui de l'importation de courant et de gaz, de Jordanie et d'Egypte, via la Syrie".
Ces projets sont parrainés par Washington et c'est Mme Shea qui les avait annoncés l'été dernier, en pleine pénurie d'électricité. Depuis, des discussions sont en cours entre tous les pays impliqués, et le Liban et l'Égypte devraient signer un accord "définitif" d'importation de gaz le 21 juin. Hormis le financement de ces initiatives, qui devrait notamment être assuré par la Banque mondiale, une des questions qui reste en suspens est leur exemption des sanctions américaines imposées à toute personne ou entité traitant avec le régime syrien. En début de semaine, le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau Walid Fayad s’était réuni avec le médiateur américain Amos Hochstein qui lui aurait fait part de son "enthousiasme" pour la mise en œuvre de ces projets dans les plus brefs délais et sa volonté de "coopérer et aider" aussi bien pour le volet des sanctions que pour celui du financement de la Banque mondiale. 

De son côté, le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, a qualifié "d'urgent" la formation du futur cabinet, estimant que tout retard risquerait de mener à "un effondrement encore plus grave" du pays. Il a plaidé, lors d'une célébration près de Rayak, dans la Békaa, pour que les tractations ne tournent pas autour de "partages de quotes-parts, gains personnels et règlements de compte", soulignant l'importance que, dans les quatre mois à venir avant l'élection présidentielle, le futur cabinet parvienne à adopter un plan de redressement, signer un accord avec le Fonds monétaire international, approuver un plan pour le secteur de l'électricité et finaliser plusieurs dossiers socio-économiques.  

Le député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, a fait état dimanche de "contacts et concertations" entre le parti chiite et ses alliés pour se mettre d'accord sur la nomination du futur Premier ministre, en amont des consultations parlementaires contraignantes de jeudi, soulignant que le parti dirigé par Hassan Nasrallah ne divulguera pas le nom de la personnalité qu'il choisit avant cette...