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Vers une levée des subventions sur l’essence, selon Brax

Vers une levée des subventions sur l’essence, selon Brax

Photo d'illustration ANI

Alors que depuis la fin de l’été, les prix en livres de l’essence vendue au Liban sont fixés par le ministère de l’Énergie et de l’Eau en fonction, d’une part, des cours mondiaux du pétrole et, d’autre part, du taux de change de la plateforme Sayrafa, gérée par la Banque du Liban, les autorités du pays semblent se diriger vers un nouveau mécanisme de prix qui éliminerait la seconde variable.

En effet, selon des propos de Georges Brax, le porte-parole du syndicat des propriétaires de stations-service, rapportés par des médias et confirmés par L’Orient-Le Jour, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, aurait indiqué aux professionnels du secteur sa volonté d’arrêter de subventionner les prix de l’essence, sans toutefois préciser de calendrier. Ses déclarations confirment celles du président de l’Association des sociétés importatrices de pétrole (APIC), Maroun Chammas, qui déclarait mardi que le ministère de l’Énergie prévoyait de calculer les prix de l’essence en fonction du taux du marché « dans les prochaines semaines ». Ni la Banque du Liban ni le ministère de l’Énergie n’ont confirmé.

Georges Brax a précisé à L’Orient-Le Jour que la perspective d’un arrêt des subventions sur l’essence n’est pas nouvelle, mais que la décision a été retardée de « deux mois, une demande du Premier ministre sortant Nagib Mikati ». La raison : la BDL « ne peut plus subventionner » les importations d’essence, rapporte le porte-parole. Depuis la fin de l’été 2021, les importateurs de carburant se fournissent en dollars auprès le BDL au taux Sayrafa, inférieur de quelques milliers de livres à celui du marché parallèle (24 900 livres pour un dollar jeudi soir, contre près de 28 400 livres sur le marché parallèle vendredi). Cette différence est considérée comme étant une subvention sur l’essence. Mais en parallèle, les réserves de devises de la Banque du Liban fondent comme neige au soleil. Selon les calculs du financier Mike Azar, qui s’est basé sur le dernier rapport bimensuel de la BDL, ses réserves ne se montaient plus qu’à 9,4 milliards de dollars à mi-juin.

Georges Brax a indiqué que l’abandon de la subvention nécessitera la mise en place d’un nouveau mécanisme pour les stations d’essence. Celles-ci souhaiteraient continuer à acheter et vendre l’essence en livres et non en devises, pour se prémunir contre les fluctuations de change, risque que les importateurs supportent pour le mazout, dont le prix est fixé en dollars mais que les stations-service vendent en livres selon la tarification fixée par le ministère.Toutefois, cette décision s’accompagnera nécessairement d’une hausse conséquente des prix des carburants, alors qu’ils ont déjà connu une hausse en glissement annuel de 515,36 % en mai, selon les chiffres officiels.

Vendredi, les prix de l’essence ont toutefois connu une légère baisse, après une semaine marquée par des hausses successives. Selon les tarifs publiés par le ministère et basés sur la parité dollar/livre sur le marché parallèle et les cours mondiaux du pétrole, les 20 litres d’essence à 95 octane se vendent à 687 000 livres après une baisse de 4 000 livres par rapport aux derniers prix ; les 20 litres à 98 octane voient leur prix baisser de 5 000 livres et se vendent à 697 000 livres. Le diesel, en augmentation de 16 000 livres pour les 20 litres, a atteint le prix de 751 000 livres. Enfin, la bonbonne de gaz domestique coûtait 360 000 livres vendredi matin, après une baisse de 6 000 livres.

Commentant cette évolution des prix, Georges Brax a expliqué que le prix des mille litres d’essence importée a baissé d’environ sept dollars, ce qui explique la baisse enregistrée. En revanche, le prix de la tonne de mazout a augmenté de 26 dollars, souligne-t-il.

Alors que depuis la fin de l’été, les prix en livres de l’essence vendue au Liban sont fixés par le ministère de l’Énergie et de l’Eau en fonction, d’une part, des cours mondiaux du pétrole et, d’autre part, du taux de change de la plateforme Sayrafa, gérée par la Banque du Liban, les autorités du pays semblent se diriger vers un nouveau mécanisme de prix qui éliminerait la...