Israël ciblait "la contrebande de systèmes iraniens de précision destinés au Hezbollah"

Les frappes israéliennes de vendredi sur l'aéroport de Damas "visaient à empêcher la contrebande de systèmes iraniens de précision pour le compte du Hezbollah", a rapporté dimanche l'agence locale al-Markaziya en citant la télévision israélienne. Cette information a filtré après que l'État hébreu a bombardé l'aéroport de la capitale syrienne, endommageant les bâtiments et mettant les pistes d'atterrissage hors-service.

Selon la chaîne publique israélienne Kan, les frappes israéliennes "visaient à empêcher la contrebande de systèmes iraniens de précision à destination du Hezbollah et ciblaient des systèmes techniques liés au développement des missiles du Hezbollah". Le parti chiite est l'une des bêtes noires de l’État hébreu qui l'a déjà combattu au cours d'une guerre-éclair en 2006 au Liban-Sud. Selon l'armée israélienne, "il est probable que des équipements en provenance d'Iran parviennent via l'aéroport (de Damas) au Hezbollah" en vue de lui permettre de "produire des missiles d'une grande précision et efficacité".

De son côté, l'aéroport de Damas a affirmé samedi dans un communiqué qu'il reprendra le travail dès que sa sécurité sera garantie, la frappe ayant provoqué l'arrêt jusqu'à nouvel ordre du trafic aérien.

Ce n'est pas la première fois que l'aéroport de Damas est pris pour cible par Israël, mais la suspension des vols est un fait rare. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une piste d'atterrissage avait été endommagée et mise hors-service en 2021 après un raid israélien visant des dépôts appartenant aux milices pro-iraniennes près de l'aérogare.

L'attaque de vendredi a touché la seule piste encore en service de l'aéroport, ainsi que plusieurs bâtiments adjacents, ajoute l'OSDH. Israël commente très rarement ses raids en Syrie, mais a reconnu y avoir mené des centaines de frappes aériennes depuis le début de la guerre chez son voisin en 2011.