Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Crise

Droits des déposants : les professions libérales suspendent leurs discussions avec les banques

Droits des déposants : les professions libérales  suspendent leurs discussions avec les banques

Le bâtonnier de l'Ordre des avocats de Beyrouth, Nader Gaspard. Photo Claude Assaf

Le bâtonnier de l'Ordre des avocats de Beyrouth, Nader Gaspard, a annoncé samedi que les représentants des professions libérales avaient suspendu les discussions avec l'Association des banques du Liban (ABL), qui avaient été lancées dans le cadre d'une tentative de conciliation sur la restitution des dépôts, dont ceux des organisations professionnelles bloqués par les restrictions bancaires en place depuis 2019.

En mars, les représentants des professions libérales avaient appelé le gouvernement à "demander des comptes" au gouverneur de la Banque du Liban (BDL), et convié les PDG des établissements bancaires à une ultime réunion, avant l’enclenchement d’actions judiciaires à leur encontre.

L'annonce de la suspension de ces discussions a été faite dans un communiqué publié samedi soir en marge d'une réunion, vendredi, avec le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, dans sa résidence au centre-ville de Beyrouth, à laquelle ont notamment participé les membres de la Commission pour la protection des droits des déposants, formée en décembre dernier sous l'égide du barreau avec pour mission de renforcer les moyens juridiques de faire valoir ces droits. M. Mikati a exprimé son soutien à la position des professions libérales et sur la nécessité de répartir les pertes en hiérarchisant les responsabilités.

Le Liban doit souscrire à une série d'obligations concrètes de réformes pour espérer décrocher une assistance financière du Fonds monétaire international (FMI). Un accord préliminaire a été annoncé le 7 avril dernier, mais il ne sera converti en accord définitif que si les autorités lancent au préalable certains chantiers, dont celui de la restructuration bancaire, via l'adoption d'une loi de résolution bancaire. Le chef du gouvernement s'est engagé à tenir compte de la position des professions libérales dans le processus de détermination des mesures qui seront arrêtées et appliquées.

Les pertes cumulées du pays sont évaluées à plus de 72 milliards de dollars par les autorités et le FMI, une ardoise qui doit être répartie entre l'Etat, la BDL, les banques et les déposants.

Le bâtonnier de l'Ordre des avocats de Beyrouth, Nader Gaspard, a annoncé samedi que les représentants des professions libérales avaient suspendu les discussions avec l'Association des banques du Liban (ABL), qui avaient été lancées dans le cadre d'une tentative de conciliation sur la restitution des dépôts, dont ceux des organisations professionnelles bloqués par les restrictions...