Les autorités talibanes ont annoncé avoir confié à une compagnie des Émirats arabes unis la gestion du contrôle des passagers et des bagages dans quatre aéroports afghans, dont celui de la capitale Kaboul.
L'unique aéroport de Kaboul avait été saccagé en août dernier quand des dizaines de milliers de personnes s'y sont précipitées pour fuir le pays, alors que les États-Unis achevaient leur retrait d'Afghanistan après 20 ans de guerre dans la foulée du retour au pouvoir des talibans. Même si cet aéroport a depuis rouvert et assure quelques vols nationaux et internationaux, d'importants aménagements y sont nécessaires pour que les grandes compagnies aériennes étrangères puissent reprendre un service complet.
La société émiratie GAAC a été chargée d'assurer le contrôle des passagers et de leurs bagages dans les aéroports de Kaboul, Hérat (ouest), Kandahar (sud) et Mazar-i-Sharif (nord), selon un communiqué commun publié jeudi soir avec le ministère afghan du Transport et de l'Aviation civile. Le contrat, signé pour trois ans, devrait "renforcer la confiance des compagnies aériennes étrangères pour reprendre leurs vols" vers l'Afghanistan, a déclaré à l'AFP le directeur régional de la société, Ibrahim Morafi.
GAAC avait déjà obtenu fin mai un nouveau contrat de 18 mois pour fournir les services d'assistance au sol des plateformes de Kaboul, Kandahar et Hérat. Elle offrait déjà ce type de services à l'aéroport de Kaboul depuis novembre 2020, et a joué un rôle essentiel dans sa remise en état après les événements d'août. Le bon fonctionnement de l'aéroport de Kaboul est crucial pour la relance de l'économie afghane en ruines. Il est actuellement géré par le ministère du Transport, avec l'aide de GAAC et d'experts qataris.
Un consortium Qatar-Turquie est depuis des mois en discussion avec les talibans pour l'exploitation des aéroports de Kaboul, Kandahar, Hérat, Mazar-i-Sharif et Khost (est). Mais ces négociations sont dans l'impasse, les talibans exigeant d'en assurer eux-mêmes la sécurité. Des pourparlers sont aussi en cours avec des entreprises étrangères pour la gestion du contrôle du trafic aérien à Kaboul et d'autres aéroports, aujourd'hui assuré par des Afghans formés par des experts d'Ouzbékistan et du Qatar.
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