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Sit-in dans plusieurs hôpitaux en solidarité avec l'employée agressée à Bint Jbeil

Sit-in dans plusieurs hôpitaux en solidarité avec l'employée agressée à Bint Jbeil

Des employées de le l'hôpital gouvernemental de Baalbeck tiennent des pancartes en solidarité avec l'employée agressée Bint Jbeil, le 2 juin 2022. Photo envoyée par notre correspondante Sarah Abdallah

Répondant à un appel lancé la veille, des employés d'hôpitaux publics ont observé une grève jeudi à travers le Liban, en solidarité avec l'une de leurs collègues, Fatima Yahia, qui a été agressée par un homme identifié comme le directeur de l'hôpital gouvernemental de Bint Jbeil (Sud). La vidéo de cette agression a circulé sur les réseaux sociaux hier. Une affaire sur laquelle le ministère de la Santé a affirmé avoir ouvert une enquête, qu'il a déférée jeudi matin devant l'Inspection centrale.

À Baalbeck, les employés de l'hôpital gouvernemental ont brandi des pancartes en solidarité avec leur collègue, appelant à ce que les responsables de l'agression soient poursuivis en justice. "Les droits des employés d'hôpitaux doivent être sacrés", pouvait-on lire sur certaines affiches. Ces manifestants répondent à l'appel lancé par le syndicat des employés des hôpitaux gouvernementaux hier, à un sit-in de solidarité d'une heure. "Nous attendons que la justice agisse sur base de la vidéo qui a été relayée", a déclaré l'un des employés de l'hôpital, cité par notre correspondante Sarah Abdallah. Il a réclamé au ministère de la Santé l'adoption de mesures pour empêcher ce genre d'agression ainsi que l'amélioration des conditions générales de travail des employés, dans un Liban en plein effondrement économique depuis trois ans.

Même son de cloche à Saïda. "Nous demandons au ministère de la Santé que l'enquête ne s'éternise pas, pour rendre justice à qui le mérite", a déclaré l'un des employés au nom de ses collègues infirmiers et médecins, selon des propos rapportés par notre correspondant Mountasser Abdallah. Ils réclament également le paiement de l'aide sociale mensuelle accordée aux employés ou encore la revalorisation de leur salaire minimum, la dégradation des conditions de travail étant à l'origine selon eux de l'atmosphère tendue dans le milieu hospitalier, ce qui peut conduire à ce type d'incident.

Des sit-in similaires ont également été organisés à Tripoli, au Akkar, à Bint Jbeil et à Tebnine, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). 

Après la diffusion de la vidéo de l'agression, le ministère de la Santé a évoqué "un vif désaccord ayant dégénéré en bousculade" entre le directeur de l'hôpital et son employée. La vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre une femme qui crie "Je veux mes droits" à plusieurs reprises et qui se fait bousculer et frapper par un homme qui, à la fin de l'extrait, s'empare d'un bâton se trouvant par terre. "Les personnes concernées ont été convoquées afin de faire la vérité" sur cet incident et le ministère "va mener une enquête exhaustive et transparente sur les causes et circonstances de ce qui s'est passé, afin de prendre les décisions nécessaires", a ajouté le ministère.


Répondant à un appel lancé la veille, des employés d'hôpitaux publics ont observé une grève jeudi à travers le Liban, en solidarité avec l'une de leurs collègues, Fatima Yahia, qui a été agressée par un homme identifié comme le directeur de l'hôpital gouvernemental de Bint Jbeil (Sud). La vidéo de cette agression a circulé sur les réseaux sociaux hier. Une affaire sur...