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L'Irak rate la date butoir pour le paiement des arriérés de gaz iranien

L'Irak rate la date butoir pour le paiement des arriérés de gaz iranien

Un drapeau irakien. Photo d'archives AFP

L'Irak n'a pas pu rembourser les arriérés exigés par l'Iran pour garantir les importations de gaz avant la date butoir de début juin, a annoncé mercredi le ministère irakien de l'Electricité, prédisant plus de délestages avec une baisse des importations de carburants de Téhéran.

Pour garantir en plein été caniculaire le fonctionnement de ses centrales électriques et éviter toute réduction des importations de gaz, souvent suspendues par l'influent allié iranien, Bagdad aurait dû en principe payer à Téhéran 1,6 milliard de dollars d'arriérés avant début juin. Il s'agit d'arriérés de 2020 jamais réglés à ce jour en raison des sanctions américaines à l'encontre de l'Iran qui retardent considérablement les procédures de paiement.

"Nous avions précédemment indiqué que la partie iranienne a réclamé le versement par l'Irak de ses obligations financières pour le paiement du gaz", a rappelé le ministère de l'Electricité dans un communiqué envoyé mercredi aux médias. "Avec le retard dans l'adoption du budget" de l'Etat, et des blocages ayant empêché l'adoption une loi qui devait notamment garantir le paiement des dettes du secteur électrique, tout cela a entraîné "les lenteurs contre lesquelles nous avions mis en garde", déplore le communiqué.

Le texte souligne "les efforts du Parlement et du gouvernement" pour permettre "au ministère de l'Electricité de trouver des solutions de compromis avec la partie iranienne, afin de payer les arriérés et garantir la fourniture de gaz".Mais déjà une "réduction de cinq millions de mètres cubes (par jour) de la  quantité de gaz iranien fourni", a limité le fonctionnement des centrales et "réduit les heures d'alimentation électrique", des foyers.

Les importations de gaz et d'électricité iraniens assurent près du tiers de la consommation de l'Irak, dont les infrastructures n'ont ni la capacité ni l'entretien nécessaires pour l'indépendance énergétique de ses 41 millions d'habitants, malgré les immenses réserves en hydrocarbures du pays. En raison des sanctions américaines, Bagdad ne peut pas payer ses importations en espèces: l'argent doit être utilisé par Téhéran pour acheter des biens issus des secteurs agro-alimentaire ou pharmaceutique et le processus est toujours très ardu.

A l'été 2021, avec 52 degrés à l'ombre, plusieurs provinces du pays ont été privées de courant et des manifestations sporadiques ont éclaté. A l'époque le ministre de l'Electricité avait présenté sa démission. Et cette année la canicule arrive: le thermomètre grimpera jeudi à 48 degré Celsius, selon les services météorologiques.

L'Irak n'a pas pu rembourser les arriérés exigés par l'Iran pour garantir les importations de gaz avant la date butoir de début juin, a annoncé mercredi le ministère irakien de l'Electricité, prédisant plus de délestages avec une baisse des importations de carburants de Téhéran.
Pour garantir en plein été caniculaire le fonctionnement de ses centrales électriques et éviter toute...