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Dernières Infos - Arménie

Heurts entre policiers et manifestants, des arrestations

Heurts entre policiers et manifestants, des arrestations

Un drapeau arménien. Photo d'archives AFP

Des heurts ont éclaté lundi en Arménie entre des manifestants et des policiers, signe de la crise qui secoue ce pays du Caucase où l'opposition réclame depuis des semaines la démission du Premier ministre Nikol Pachinian.

Depuis mi-avril, plusieurs partis d'opposition organisent des manifestations contre M. Pachinian, l'accusant de faire trop de concessions à l'Azerbaïdjan depuis une guerre perdue en 2020 par l'Arménie dans la région séparatiste du Nagorny Karabakh. Lundi, plusieurs centaines de manifestants ont défilé dans le centre de la capitale arménienne Erevan, avant de bloquer l'accès à un bâtiment accueillant des bureaux du gouvernement. Des heurts ont éclaté lorsque certains manifestants ont tenté de forcer le dispositif policier déployé devant le bâtiment, a constaté l'AFP.

La police a indiqué à l'AFP que 111 manifestants avaient été "brièvement interpellés pour hooliganisme", ajoutant que trois policiers avaient reçu des soins médicaux, sans toutefois préciser la gravité de leurs blessures. Le vice-président du Parlement, Ichkhan Sagatelian, figure de proue de la contestation, a exhorté les fonctionnaires à prendre leurs distances avec M. Pachinian pour "ne pas avoir à partager avec lui la responsabilité de la ruine de ce pays".

L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont affrontés à deux reprises, dans les années 1990 puis en 2020, pour le contrôle du Nagorny Karabakh, territoire séparatiste en Azerbaïdjan mais peuplé d'Arméniens. Six semaines de conflit à l'automne 2020 ont fait quelque 6.500 morts et conduit à d'importantes pertes territoriales pour l'Arménie. Depuis, un cessez-le-feu négocié par la Russie a été instauré sous l'égide de soldats de la paix russes. Pour l'opposition, la défaite militaire arménienne de 2020 est une humiliation nationale et elle tente depuis d'obtenir le départ de M. Pachinian. Mais celui-ci a remporté avec son parti des législatives anticipées l'année dernière, confortant son pouvoir.

Cette année, autorités arméniennes et azerbaïdjanaises ont multiplié les signaux en vue de l'ouverture formelle de négociations de paix, si bien que les opposants arméniens accusent le Premier ministre de vouloir céder à des revendications de leur voisin et ennemi. La semaine dernière, M. Pachinian et le président de l'Azerbaïdjan Ilham Aliev sont convenus, lors d'une rencontre sous la médiation de l'Union européenne à Bruxelles, de "faire avancer les discussions" sur un traité de paix.

Des heurts ont éclaté lundi en Arménie entre des manifestants et des policiers, signe de la crise qui secoue ce pays du Caucase où l'opposition réclame depuis des semaines la démission du Premier ministre Nikol Pachinian.
Depuis mi-avril, plusieurs partis d'opposition organisent des manifestations contre M. Pachinian, l'accusant de faire trop de concessions à l'Azerbaïdjan depuis une...