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Des milliers d'Iraniens aux funérailles du colonel tué à Téhéran


Des milliers d'Iraniens aux funérailles du colonel tué à Téhéran

Des manifestantes tiennent des photos du colonel Sayyad Khodaï lors de ses funérailles à Téhéran, le 24 mai 2022. Photo Majid Asgaripour/WANA (West Asia News Agency) via REUTERS

Des milliers d'Iraniens ont rendu mardi un dernier hommage à un important officier des gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, tué par balles à Téhéran.

Le colonel Sayyad Khodaï a été tué dimanche par deux motards qui ont ouvert le feu sur lui dans l'est de la capitale iranienne alors qu'il rentrait chez lui. Il a été atteint de cinq balles, selon l'agence officielle Irna. L'Iran a accusé des "éléments liés à l'arrogance mondiale", une expression faisant référence aux États-Unis et à leurs alliés dans la phraséologie officielle iranienne, de ce meurtre.

Iribnews, le site de la télévision d'État, a présenté l'officier tué comme un membre de la Force al-Qods, l'unité d'élite des gardiens de la révolution en charge des opérations extérieures. La victime était "connue" en Syrie, pays en guerre où l'Iran aide militairement le régime de Bachar el-Assad. Les funérailles ont commencé le matin sur la place Imam-Hossein à Téhéran, avec l'hymne national iranien, la récitation du Coran et des chants religieux honorant les Iraniens tombés en "martyrs" en Syrie.

La foule a ensuite accompagné le véhicule militaire transportant le cercueil couvert dans un drapeau iranien, jusqu'à la place Shohada, près de 1,5 km plus loin, à proximité du lieu où Sayyad Khodaï a été tué. Des participants ont brandi des drapeaux chiites mais aussi des photos de militaires iraniens morts en Irak, pays voisin où l'Iran exerce une grande influence, et en Syrie ainsi que celles de combattants de la guerre Iran-Irak (1980-1988).

"Mort à l'Amérique" et "Mort à Israël", ont-ils crié occasionnellement sur le chemin. Au passage du cortège, sur un panneau publicitaire les mots "vengeance terrible" accompagnent un portrait du général Kassem Soleimani, ancien chef de la Force al-Qods, éliminé en Irak dans un raid américain à Bagdad en janvier 2020. Le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, ainsi que le général de brigade Esmaïl Qaani, commandant de la Force al-Qods, ont assisté aux funérailles.

L'état-major interarmées iranien a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête sur les "circonstances exactes de l'assassinat" de Khodaï. Et le président Ebrahim Raïssi a affirmé que son meurtre serait "vengé".

Né en 1972 dans la ville turcophone de Mianeh dans la province d'Azerbaïdjan oriental (nord-ouest), Sayyad Khodaï doit être enterré dans la carré des martyrs au cimetière Behesht-e Zahra dans le sud de Téhéran. En novembre 2020, une autre importante figure iranienne, le physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, a été tuée près de Téhéran dans une attaque contre son convoi imputée par l'Iran à Israël. Israël et les États-Unis sont des pays ennemis de l'Iran. Téhéran ne reconnaît pas l'existence de l'État d'Israël et ses liens diplomatiques avec Washington sont rompus depuis 1980.

Des milliers d'Iraniens ont rendu mardi un dernier hommage à un important officier des gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, tué par balles à Téhéran.
Le colonel Sayyad Khodaï a été tué dimanche par deux motards qui ont ouvert le feu sur lui dans l'est de la capitale iranienne alors qu'il rentrait chez lui. Il a été atteint de cinq balles, selon l'agence...