La Turquie a défendu jeudi la construction de barrages régulant des cours d'eaux frontaliers avec l'Iran et ses autres voisins, en réponse à des critiques émises par Téhéran.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, avait qualifié mardi de "pas acceptable" la construction par la Turquie de barrages sur des eaux transfrontalières, dans un contexte de réduction des ressources en eau et de changement climatique.
Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Tanju Bilgic, a fait valoir l'influence du "changement climatique" dans les problèmes "de déforestation, désertification et sécheresse" que connaît la région.
"La Turquie estime que les eaux transfrontalières sont un élément de coopération plutôt que de conflit entre les pays riverains", indique-t-il dans un communiqué, alors que Téhéran met en cause la construction par la Turquie d'un barrage sur la rivière Aras entre les deux pays, qui met en péril l'accès de l'Iran à l'eau.
M. Bilgic a rejeté des accusations émanant selon lui de médias iraniens selon lesquels "les barrages turcs ont causé des tempêtes de sable et de poussière" en Iran, jugeant ces allégations "loin d'être scientifiques".
La Turquie et l'Iran n'ont jamais signé la Convention des Nations Unies sur le droit relatif aux utilisations des cours d'eau. Cette convention régit les ressources en eau transfrontalières, mais seuls quelques dizaines d'États font parties de la convention, qui stipule que les nations sont tenues de respecter et de partager équitablement les ressources en eau de leurs voisins.
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