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Lifestyle - Célébrités

La « guerre des influenceuses » suscite l’intérêt au Royaume-Uni

La rocambolesque affaire « Wagatha Christie », qui oppose deux épouses de footballeurs anglais réputés, agite Londres devant les tribunaux.

La « guerre des influenceuses » suscite l’intérêt au Royaume-Uni

Coleen Rooney (36 ans, à gauche) et Rebekah Vardy (40 ans) sont des influenceuses suivies par des centaines de milliers d’abonnées sur Instagram. Photos Niklas Halle’n/AFP

Fausses stories sur Instagram, accusations de fuites dans la presse, poursuites en diffamation... Le procès rocambolesque qui oppose Coleen Rooney à Rebekah Vardy, deux influenceuses d’abord connues pour être les femmes de footballeurs anglais réputés, s’est ouvert avant-hier mardi à Londres et doit durer jusqu’au 18 mai.

L’affaire suscite un tel intérêt au Royaume-Uni qu’elle a son propre surnom : « Wagatha Christie » – WAG (Wives and Girlfriends) étant un acronyme utilisé pour désigner les compagnes des sportifs célèbres –, qui fait référence à la célèbre écrivaine britannique de romans policiers et mère, entre autres, des détectives Hercule Poirot et Miss Marple.

Des dizaines de photographes se sont massés mardi devant la Haute Cour de Londres, et l’entrée des deux femmes a été filmée pour un documentaire. À l’intérieur du tribunal, les journalistes étaient entassés dans une salle d’audience pour suivre l’affaire, le parquet ayant également mis en place une retransmission vidéo au sous-sol pour ceux n’ayant pas eu de siège.

Dans ce procès, Rebekah Vardy poursuit Coleen Rooney pour diffamation après que cette dernière l’eut accusée d’avoir fait fuiter des informations aux tabloïds anglais. Tout commence en octobre 2019 quand Coleen Rooney, la femme de l’ancienne star du football anglais Wayne Rooney, accuse Rebekah Vardy, mariée à l’attaquant de Leicester City Jamie Vardy, d’avoir transmis au tabloïd The Sun de « fausses histoires » la concernant. Dans une publication sur Instagram et Twitter, largement relayée et tournée en dérision par les internautes, Mme Rooney avait expliqué s’être rendu compte que ce qu’elle publiait sur son compte privé sortait régulièrement dans le journal, qui avait à l’époque une rubrique consacrée aux femmes de footballeur. Suspectant Mme Vardy, elle avait expliqué avoir mené l’enquête en « bloquant tout le monde de mes stories sauf un compte » et en publiant de fausses histoires sur sa vie –

notamment un voyage au Mexique pour sélectionner le genre de son enfant – pour voir si elles se retrouvaient dans le tabloïd, ce qui fut le cas. « J’ai fait des captures d’écran qui montrent clairement qu’une seule personne avait vu (les stories), avait-elle affirmé. C’est le compte de Rebekah Vardy. »

Fausses accusations

Mme Vardy avait nié et décidé d’attaquer Mme Rooney en justice pour diffamation. Selon la loi britannique, c’est désormais à Mme Rooney de prouver la véracité des accusations proférées. « Je n’ai donné aucune information aux journaux », a assuré Mme Vardy à la cour, mardi, lors de la première audience. « Les accusations dans le post étaient et restent fausses », a renchéri son célèbre avocat, Hugh Tomlinson, dans ses observations écrites.

L’agent en relations publiques de Mme Vardy, qui avait accès au compte Instagram de sa cliente, est soupçonnée d’être à l’origine des fuites. Mais selon l’avocat de Mme Rooney, David Sherborne, « il y a de nombreuses preuves qui montrent que Mme Vardy savait et approuvait » les fuites. « Si (Mme Vardy) a donné (à son agent) le pistolet et les balles, lui a dit où viser, ce qui se passait et quand, ça la rend tout autant responsable que la personne qui appuie sur la détente », a affirmé M. Sherborne. « Je ne savais pas que c’était ce qui se passait », a rétorqué Mme Vardy.

L’affaire s’était déjà retrouvée devant la justice en novembre 2020. À l’époque, le juge avait conclu que Mme Rooney « identifiait clairement » Mme Vardy comme « coupable », ouvrant la voie au procès pour diffamation.

Si Coleen Rooney, âgée de 36 ans, et Rebekah Vardy, âgée de 40 ans, sont devenues des personnalités publiques en raison de leur relation avec des footballeurs, elles sont, depuis, des « peoples » à part entière. Suivies par des centaines de milliers d’abonnées sur Instagram, elles y partagent régulièrement des photos de leurs enfants respectifs.

Anna MALPAS/AFP

Fausses stories sur Instagram, accusations de fuites dans la presse, poursuites en diffamation... Le procès rocambolesque qui oppose Coleen Rooney à Rebekah Vardy, deux influenceuses d’abord connues pour être les femmes de footballeurs anglais réputés, s’est ouvert avant-hier mardi à Londres et doit durer jusqu’au 18 mai.L’affaire suscite un tel intérêt au Royaume-Uni qu’elle a...

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