Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, s'est entretenu vendredi par téléphone avec son homologue iranien, Hussein Amir Abdollahian, rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Le chef de la diplomatie iranienne a réitéré lors de cet appel que son pays était disposé à venir en aide au Liban, plombé depuis plus de deux ans par une crise socio-économique inédite.
M. Abdollahian a affirmé à son homologue libanais que Téhéran était prêt à fournir de l'essence et de la farine au Liban, car "il est très important de se tenir aux côtés du pays en ces circonstances difficiles", a-t-il dit.
En septembre dernier, le Hezbollah, parti pro-iranien au Liban avait importé plusieurs cargaisons de carburant d'Iran, sans la moindre réaction de la part des autorités. Une aide qui, semble-t-il, aurait principalement profité au grand public du parti chiite.
Dans un autre registre, le ministre iranien s'est félicité du retour des ambassadeurs des pays du Golfe au Liban, après la dernière crise diplomatique déclenchée en octobre dernier. Cette brouille avait été provoquée par des propos polémiques de Georges Cordahi, ex-ministre de l'Information, sur le rôle de l'Arabie Saoudite dans la guerre au Yémen. Le 22 mars dernier, Riyad avait posé les jalons de son retour au Liban et, le lendemain M. Abdollahian avait débarqué à Beyrouth en visite officielle. Quelques jours plus tard, le 8 avril, Walid Boukhari, ambassadeur d'Arabie à Beyrouth, était rentré au Liban.
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