Tirs de représailles israéliens en direction du Liban, le 25 avril 2022. Photo Twitter / @AvichayAdraee
Une roquette a été tirée dans la nuit de dimanche à lundi depuis Liban vers le nord d'Israël, entraînant des tirs de représailles israéliens en direction du Liban. Ce regain de tension intervient à près de trois semaines des élections législatives dont un report, sous divers prétextes notamment sécuritaires, est redouté par nombre d'observateurs.
"Une roquette a été tirée du Liban vers le territoire israélien" a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant que l'artillerie israélienne avait en représailles tiré "en direction du point de lancement" du projectile. La roquette tirée depuis le Liban est tombée dans un terrain ouvert près du kibboutz Matzuva dans le nord d'Israël, a-t-elle ajouté sans faire état de victime. Le tir n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.
Selon notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah, les représailles israéliennes n'ont pas fait de victimes au Liban. Le calme était revenu dans la région avant l'aube. Lundi matin, l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), a indiqué que la roquette avait été tirée par "des inconnus", ajoutant que l'armée libanaise s'est déployée tout au long du littoral dans le sud du pays. Selon le porte-parole militaire israélien, le général Ran Kochav, ce tir de roquette est l’œuvre de groupes palestiniens au Liban. "Nous pensons que cela est lié au mois sacré musulman du Ramadan et aux heurts sur le Mont du Temple", a-t-il déclaré à la radio israélienne Kan, faisant référence aux affrontements des deux dernières semaines entre des Palestiniens et la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées. Cette esplanade, appelée Mont du Temple par les Israéliens et considérée comme le lieu le plus sacré du judaïsme, abrite la mosquée al-Aqsa, troisième lieu saint de l'islam.
Pour sa part, l'armée libanaise a indiqué que "les villages de Tayr Harfa, Wadi Hamoul, Alma el-Chaab, ainsi que les abords du village de Zbqin, ont été visés dans la nuit de dimanche à lundi entre 1h45 et 4h par des représailles de l'ennemi israélien qui n'ont fait ni victimes ni dégâts (...) La région a été ciblée par près de 50 obus d'artillerie". "Près de 40 bombes éclairantes" ont également été lancées au-dessus de plusieurs localités de la région "après qu'une roquette tirée depuis le Liban est tombée en Israël, selon les prétentions de l'ennemi", précise le communiqué de l'armée. La troupe a également indiqué avoir trouvé, dans les entourages de la localité de Qlailé, "deux roquettes 122 mm de type Grad prêtes à être lancées", mais qui "ont été démantelées par les services spécialisés". L'armée a enfin assuré suivre cet incident avec la Finul.
Menaces israéliennes
Réagissant à cet incident, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a appelé à la retenue. "Une roquette a été lancée du Liban vers Israël tôt ce matin. Les forces israéliennes ripostent avec des dizaines d'obus. Le commandant en chef de la Finul, le général Aroldo Lazaro appelle au calme et à la retenue dans cette situation volatile et continue", a affirmé la Finul dans un tweet. Celle-ci a par la suite indiqué avoir ouvert une enquête en vue de déterminer les circonstances de cet incident.
De son côté, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz a mis en garde contre un recours à la force. "L’État hébreu exige que le gouvernement libanais assume la responsabilité de ce qui se passe sur son territoire", a-t-il souligné. "Si le terrorisme et la violence continuent, nous saurons utiliser la force nécessaire contre des cibles appropriées", a-t-il ajouté. Le Hezbollah n'a jusque-là pas commenté ce nouvel incident frontalier.
À l'été, l'armée israélienne avait déjà tiré en direction du Liban en riposte à des tirs de roquettes sur son territoire revendiqués par le Hezbollah. Avant cela, les derniers tirs de roquettes vers Israël en provenance du Liban avaient eu lieu en mai, en plein conflit entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza. En 2006, la dernière grande confrontation entre Israël et le Hezbollah avait fait plus de 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires.
Après différents conflits, Israël et le Liban demeurent techniquement en état de guerre et la Finul est déployée dans le sud du Liban pour faire tampon entre les deux pays.
et l'on trouve des libanais qui justifient toutes sortes de trafics parrainés par Nasrallah ! envers et contre toute logique, contre tout interet libanais. allez comprendre . trafic de drogue, de produits alimentaires "subventionnes" par des ministres ou imbeciles &/ou complices,de mazout,essence,fuel et gaz subventionnes par ces memes imbeciles &/ou complices. reste un seul produit a ne pas faire encore l'objet de ses trafics a nasrallah : trafic d'organes.
09 h 15, le 26 avril 2022