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Dernières Infos - Diplomatie

"Le Koweït se tient aux côtés du Liban", affirme son ambassadeur à Dar el-Fatwa


L'ambassadeur du Koweït à Beyrouth, Abdel Aal al-Kinai (g), reçu par le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Deriane, à Dar el-Fatwa, le 12 avril 2022. Photo ANI

L'ambassadeur du Koweït à Beyrouth, Abdel Aal al-Kinai, de retour à Beyrouth vendredi dernier, a assuré mardi, à Dar el-Fatwa, que son pays "se tient aux côtés du Liban et au cœur de l'épreuve qu'il traverse", des propos qui interviennent à la suite du retour officiel de l'Arabie saoudite à Beyrouth, quelque cinq mois après l'éclatement d'une crise diplomatique avec les monarchies du Golfe.

"Le Koweït se tient aux côtés du Liban et au cœur de l'épreuve qu'il traverse", a affirmé le diplomate, qui a espéré que "la stabilité et la prospérité régneront au Liban et que les crises qu'il traverse seront résolues", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Pour sa part, le mufti de la République, cheikh Abdel Latif Deriane, a salué "le rôle pionnier que joue le Koweït au Liban et dans la région", ainsi que "l'initiative du chef de la diplomatie koweïtienne, qui était le premier pas vers la restauration des liens fraternels entre le Liban et ses frères arabes, notamment les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG)". 

M. al-Kinai s'est également entretenu avec le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib. Ce dernier a également espéré que le Liban et son peuple connaissent "la prospérité, le succès et la stabilité".

Lundi, l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, de retour à Beyrouth également vendredi, avait officialisé le retour du royaume sur la scène locale. Après une tournée auprès de plusieurs responsables religieux et un entretien avec le Premier ministre Nagib Mikati, il avait réuni autour d’un iftar au siège de l’ambassade à Yarzé une brochette de responsables politiques, ainsi qu’un grand nombre d’ambassadeurs. "Les relations n’ont jamais été rompues avec le Liban", a-t-il dit, soulignant que le rappel des ambassadeurs "était une mesure diplomatique visant à exprimer un certain mécontentement après des prises de position portant atteinte à l’Arabie saoudite et aux pays du Golfe".

Mardi en fin de journée, l'ambassadeur d'Arabie saoudite a reçu le ministre de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, qui lui a répété que le Liban restait "engagé à interdire tout tort, verbal ou en action, visant les pays du Golfe". "La sécurité arabe est collective", a rappelé le ministre.

La crise avec les monarchies du Golfe avait constitué un coup dur pour le Liban, en raison de l'influence croissante du Hezbollah pro-iranien dans le pays et de déclarations controversées de l'ancien ministre de l'Information Georges Cordahi sur le rôle de Riyad dans la guerre au Yémen. L'Arabie saoudite avait alors rappelé son ambassadeur et décidé d'arrêter toutes les importations libanaises, puis avait été suivie par les Emirats arabes unis, le Koweit et Bahreïn, qui ont rappelé leurs diplomates par solidarité. Le Koweït avait transmis à Beyrouth, en janvier, une feuille de route arabe pour une sortie de crise, dans laquelle une série de conditions étaient énumérées. Le Liban avait ensuite transmis aux parties concernées sa réponse à ces demandes, exprimant toutefois ses réserves sur une clause sensible portant sur le désarmement du Hezbollah.

L'ambassadeur du Koweït à Beyrouth, Abdel Aal al-Kinai, de retour à Beyrouth vendredi dernier, a assuré mardi, à Dar el-Fatwa, que son pays "se tient aux côtés du Liban et au cœur de l'épreuve qu'il traverse", des propos qui interviennent à la suite du retour officiel de l'Arabie saoudite à Beyrouth, quelque cinq mois après l'éclatement d'une crise diplomatique avec les monarchies du...