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Dernières Infos - Invasion de l'Ukraine

Bou Habib défend l'abstention du Liban sur le vote suspendant la Russie du Conseil des droits de l'homme

Le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib à Moscou, le 22 novembre 2021. Photo EVGENIA NOVOZHENINA/AFP

Nouvelle tentative de rectifier le tir : Abdallah Bou Habib, ministre libanais des Affaires étrangères, a défendu vendredi l'abstention du Liban lors du vote de l'Assemblée générale de l'ONU de la veille, qui avait suspendu la Russie de son siège au Conseil des droits de l'homme des Nations unies dans le sillage de l'invasion de l'Ukraine.

Alors que le Liban avait dans un premier temps dénoncé "l'invasion du territoire ukrainien" par la Russie et voté en faveur d'une résolution isolant Moscou à l'ONU, la polémique suscitée au niveau national et l'exaspération de la Russie ont amené Beyrouth à se repositionner.

Ainsi le Liban fait partie des 58 pays qui se sont abstenus de voter pour l'exclusion de la Russie du Conseil des droits de l'homme, hier à Genève. "La raison de cette abstention, c'est que le Liban considère que le dialogue constitue le meilleur moyen pour résoudre les désaccords et les conflits, et non l'emploi de forces armées", a expliqué Abdallah Bou Habib dans des propos rapportés vendredi par le média local el-Nashra. "Si la Russie est exclue du Conseil des droits de l'homme, il n'y a plus de dialogue", a-t-il ajouté.

Le ministre a ensuite expliqué qu'il "refuse la politisation des organisations internationales et régionales". Par son abstention, le Liban se range selon lui du côté des pays arabes, qui s'opposeraient à une telle politisation. Néanmoins, le vote de l'ONU a recueilli 93 voix favorables, suspendant ainsi la Russie de son siège. Sans surprise, la Russie, la Biélorussie et la Syrie se sont opposées à la résolution.

Au déclenchement de l'offensive russe contre l'Ukraine, le 24 février, le palais Bustros avait publié un communiqué dénonçant "l'invasion du territoire ukrainien" et appelant Moscou à "arrêter immédiatement" ses attaques. Mais le texte avait suscité une vive controverse sur la scène libanaise, le Hezbollah ayant notamment affirmé que le document a été envoyé à l'ambassade des États-Unis à Beyrouth pour validation, avant d'être publié. L'ambassade russe, quant à elle, avait estimé que le communiqué du ministère libanais des Affaires étrangères "enfreignait la politique de distanciation" du Liban.

Nouvelle tentative de rectifier le tir : Abdallah Bou Habib, ministre libanais des Affaires étrangères, a défendu vendredi l'abstention du Liban lors du vote de l'Assemblée générale de l'ONU de la veille, qui avait suspendu la Russie de son siège au Conseil des droits de l'homme des Nations unies dans le sillage de l'invasion de l'Ukraine. Alors que le Liban avait dans un premier temps...