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Dernières Infos - Législatives au Liban

Le chef de la mission d'observation de l'UE évoque des "recommandations en vue de possibles réformes"

Le chef de la mission d'observation de l'UE évoque des

György Hölvényi (g), observateur en chef de la mission d’observation électorale (MOE) de l'UE pour les législatives du 15 mai, s'entretenant à Baabda avec le président Michel Aoun. Photo Twitter/@eueomlebanon22

György Hölvényi, observateur en chef de la mission d’observation électorale (MOE) mise en place par l'Union européenne (UE) pour surveiller les législatives du 15 mai, arrivé mercredi à Beyrouth, a affirmé jeudi que son organisme comptait dresser un rapport qui inclurait des recommandations en vue de possibles réformes du processus électoral après sa tenue.

A l'issue d'un entretien au palais de Baabda avec le président de la République, Michel Aoun, M. Hölvényi a rappelé que "cette mission est la preuve de l'engagement de l'UE envers la paix et la démocratie au Liban". "Cet organisme a été mis sur pied à la demande des autorités libanaises. Une partie de cette équipe est arrivée au Liban le 27 mars et y restera jusqu'au 6 juin. Mais cela ne veut pas dire que la mission prendra fin à cette date. La mission publiera un rapport avec des recommandations plus tard", a expliqué György Hölvényi. "Notre rapport inclura une évaluation finale du processus électoral et proposera des recommandations en vue de possibles réformes. La décision reviendra aux responsables du pays", a-t-il ajouté.

Pour sa part, le président Aoun a estimé que "l'absence de mégacentres de vote pourrait avoir comme conséquence une réduction de l'affluence" aux urnes. La mise en place de ces mégacentres était réclamée par le chef de l'Etat et son camp politique, mais le gouvernement de Nagib Mikati n'a pas approuvé cette demande, repoussant l'adoption de ces centres pour le scrutin de 2026. Les mégacentres sont censés permettre aux citoyens de voter près de leur lieu de résidence et non dans leur village d'origine comme c'est le cas actuellement. Une solution qui aurait pu inciter plus d'électeurs à se rendre aux urnes, alors que les longs trajets et les prix élevés des carburants pourraient dissuader des votants inscrits de participer au scrutin.

Dans ce contexte, le président Aoun a signé jeudi le décret portant sur l'ouverture d'une ligne de crédit exceptionnelle dans le cadre du budget de l'Etat de 2022 en vue de financer les législatives. 260 milliards de livres libanaises seront donc octroyés au ministère de l'Intérieur et 60 autres milliards alloués aux frais du vote des Libanais à l'étranger. Ce décret, qui avait été approuvé par le Parlement, avait été signé la veille par le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur.

M. Hölvényi s'est par la suite concerté avec le Premier ministre Nagib Mikati au Grand sérail au sujet "des préparatifs en cours pour les élections", rapporte la MOE sur Twitter. Les deux responsables ont également discuté de "l'arrivée des observateurs et de leur déploiement à travers les régions libanaises".

"Nous avons insisté lors de la réunion sur le respect du principe de la neutralité et sur l'observation du scrutin sans aucune ingérence, car la MOE agit de manière professionnelle et indépendante", a affirmé le chef de la mission d'observation européenne, à l'issue de son entretien avec M. Mikati. Parallèlement, lors d'une réunion avec des membres de la Ligue maronite, M. Mikati a affirmé que "les prochaines législatives sont essentielles et font l'objet de grands espoirs, sachant qu'elles constitueront la première concrétisation des jeunes qui se sont révoltés dans la rue", en référence au soulèvement populaire du 17 octobre 2019.

Le responsable européen doit encore se réunir avec le ministre de l'Intérieur Bassam Maoulaoui au siège du ministère. M. Hölvényi, membre hongrois du Parlement européen, s’entretiendra également, dans le cadre de sa première visite au pays du Cèdre, avec plusieurs hauts responsables de l’État, partis politiques, chefs religieux, organes électoraux et membres de la société civile. Il tiendra une conférence de presse pour lancer officiellement la MOE à la fin de son déplacement, le lundi 11 avril.

Il y a deux jours, l'UE avait confirmé la mise en place de cette mission et indiqué que la délégation, "composée de dix experts électoraux pour couvrir les différents aspects du processus", était arrivée à Beyrouth le 27 mars et s’était entretenue vendredi dernier avec la Commission de supervision des élections rattachée au ministère de l'Intérieur.

De son côté, la Commission de supervision des élections a affirmé jeudi avoir mis à la disposition du public une adresse mail pour recevoir toute plainte ou demande de renseignements concernant les législatives. "La Commission est prête à recevoir des plaintes de tous genres, des demandes de révision, de clarifications ou de renseignements concernant les mesures exécutives et pratiques liées aux élections, conformément à ses prérogatives", a-t-elle affirmé dans un communiqué. L'adresse mail est la suivante : supervisorycommissionforelect@gmail.com

György Hölvényi, observateur en chef de la mission d’observation électorale (MOE) mise en place par l'Union européenne (UE) pour surveiller les législatives du 15 mai, arrivé mercredi à Beyrouth, a affirmé jeudi que son organisme comptait dresser un rapport qui inclurait des recommandations en vue de possibles réformes du processus électoral après sa tenue.A l'issue d'un entretien...