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Pour l'Iran, les nouvelles sanctions américaines montrent "la malveillance" de Washington


Pour l'Iran, les nouvelles sanctions américaines montrent

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh. photo d'archives AFP

Le ministère iranien des Affaires étrangères a jugé jeudi que les nouvelles sanctions américaines contre Téhéran étaient un "nouveau signe de la malveillance" de Washington envers l'Iran.

Washington a imposé mercredi des sanctions financières à des fournisseurs du programme de missiles balistiques iranien, à la suite d'une attaque au Kurdistan irakien revendiquée par les Gardiens de la révolution, armée idéologique de Téhéran.

"Cette décision est un autre signe de la malveillance du gouvernement américain", a dénoncé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, dans un communiqué. Elle prouve que "l'administration américaine actuelle, contrairement à ce qu'elle prétend, utilise toutes les occasions pour lancer des accusations sans fondement afin de faire pression sur le peuple iranien", a-t-il ajouté.

Les nouvelles sanctions américaines visent le ressortissant iranien Mohammad Ali Hosseini et son "réseau de sociétés" en tant que fournisseurs du programme. Leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis seront gelés et l'accès au système financier américain leur sera barré, a indiqué Washington.

Les Gardiens de la révolution ont réagi jeudi, affirmant que "les prouesses des missiles" iraniens et l'influence régionale du pays étaient des "lignes rouges".

Les Gardiens réagiront "à la moindre erreur des (...) ennemis contre la patrie islamique, où que ce soit et avec des réponses décisives et destructrices", ont-ils prévenu dans un communiqué publié sur leur site internet.

D'après le Trésor américain, les nouvelles sanctions font suite à "l'attaque au missile de l'Iran sur Erbil, en Irak, le 13 mars" et à "d'autres attaques de missiles menées par des alliés de l'Iran contre l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis", dont celle du 25 mars lancée par les rebelles Houthis yéménites contre une installation du géant pétrolier saoudien Aramco.

L'Iran avait revendiqué l'attaque du 13 mars, affirmant qu'elle visait un "centre stratégique" israélien. Le 25 mars, les rebelles du Yémen avaient eux revendiqué 16 attaques contre l'Arabie saoudite dont une contre des réservoirs d'Aramco à Jeddah.

Ces annonces interviennent au moment où un accord des grandes puissances avec Téhéran semble proche pour relancer le pacte sur le nucléaire de 2015, dans les négociations en cours depuis plusieurs mois à Vienne. L'accord assurait à Téhéran un allégement des sanctions en échange de restrictions à son programme nucléaire garantissant qu'il ne pourrait pas développer une arme nucléaire - intention que l'Iran a toujours démentie. Mais il est moribond depuis 2018, date à laquelle le président américain de l'époque, Donald Trump, a retiré unilatéralement les Etats-Unis du pacte et réimposé de sévères sanctions économiques à l'Iran. En réponse, Téhéran avait commencé à revenir sur la plupart de ses engagements dans le cadre de l'accord.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a jugé jeudi que les nouvelles sanctions américaines contre Téhéran étaient un "nouveau signe de la malveillance" de Washington envers l'Iran.
Washington a imposé mercredi des sanctions financières à des fournisseurs du programme de missiles balistiques iranien, à la suite d'une attaque au Kurdistan irakien revendiquée par les Gardiens de...