
Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi et son homologue russe Sergueï Lavrov à Rio de Janeiro, le 26 juillet 2019. Archives/Ricardo Moraes/Reuters
Un ordre mondial « plus juste ». Cinq semaines après l’invasion de l’Ukraine, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a obtenu hier auprès de son allié chinois une réaffirmation de l’amitié « sans limite » des deux pays face aux états-Unis. Face à la résistance ukrainienne et à l’unité des démocraties occidentales, qui ont pris des sanctions sans précédent contre elle, la Russie ne peut compter que sur la puissance chinoise pour échapper à un isolement économique total. Dans ce contexte, Sergueï Lavrov a profité d’un entretien bilatéral dans l’est de la Chine avec son homologue Wang Yi pour annoncer l’avènement du nouvel ordre mondial rêvé par les deux pays. « Nous vivons une étape très sérieuse dans l’histoire des relations internationales », a-t-il déclaré dans une vidéo de l’entretien diffusée par Moscou. « Je suis convaincu qu’à l’issue de cette étape, la situation internationale sera nettement plus claire et que nous (...) nous dirigerons vers un ordre mondial multipolaire, juste, démocratique », a-t-il lancé à son hôte. « Les relations sino-russes ont bien résisté à l’épreuve du changement de la situation internationale », lui a répondu ce dernier, selon des propos rapportés par son ministère. Dans un communiqué publié par Moscou, les deux pays ont annoncé vouloir « poursuivre l’approfondissement de la coordination en politique étrangère » et « élargir l’action commune », mais sans annoncer de mesures concrètes de soutien de la Chine à la Russie.
« Opposition à l’hégémonie »
Les puissances occidentales ont mis en garde Pékin contre tout soutien au régime du président russe Vladimir Poutine qui permettrait à Moscou d’atténuer l’impact des sanctions. Les entreprises chinoises font preuve de prudence dans leurs échanges avec la Russie, de peur d’être frappées par ricochet par ces sanctions. M. Lavrov a donc dû se contenter d’une réaffirmation du caractère illimité de l’amitié entre les deux pays face au rival américain commun. « Notre opposition à l’hégémonie est sans limite », a assuré un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, interrogé sur la visite du ministre russe.
Depuis le 24 février, Pékin s’est refusé à condamner l’invasion de l’Ukraine. Début mars, Wang Yi avait même salué une amitié « solide comme un roc » avec Moscou et défendu les préoccupations « raisonnables » de la Russie pour sa sécurité. Quelques semaines avant la guerre, Vladimir Poutine avait lui-même été chaleureusement reçu par son homologue chinois Xi Jinping à Pékin. Les deux pays avaient déjà célébré une amitié « sans limite » et dénoncé « l’extension » de l’OTAN.
L’Afghanistan au menu
Sergueï Lavrov participe en Chine à deux jours de réunions sur l’Afghanistan, durant lesquelles il devrait côtoyer un diplomate américain. Pékin et Moscou ont vu dans le départ des forces américaines de Kaboul une preuve de l’affaiblissement de l’Amérique. La réunion, organisée à Tunxi (Est), dans la grande région de Shanghai, rassemble sept pays voisins de l’Afghanistan. Le chef de la diplomatie des talibans au pouvoir à Kaboul Amir Khan Muttaqi était également attendu, selon l’agence Chine nouvelle.
Parallèlement, doit se tenir une réunion d’un « mécanisme de consultation » sur l’Afghanistan, avec la participation de diplomates de Chine, de Russie, du Pakistan, mais aussi des états-Unis. Selon un porte-parole du département d’état américain, le représentant spécial de Washington pour l’Afghanistan, Tom West, doit assister à la réunion. Ces réunions surviennent une semaine après une visite de Wang Yi à Kaboul, pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir des fondamentalistes islamistes en août dernier. La Chine partage une petite frontière de 76 kilomètres à très haute altitude avec l’Afghanistan. Pékin craint depuis longtemps que son voisin ne devienne une base de repli pour les séparatistes et islamistes de l’ethnie ouïgoure, majoritaire dans sa vaste région du Xinjiang (Nord-Ouest).
Patrick BAERT/AFP
mais en ou serait le mal ? en quoi les annees qui avaient precede la desintegration de l'ours russe etaient elles pires que ce que nous avons vecu apres cela ? pas du tout , les dirigeants du monde avaient au moins la faculte de faire leurs calculs suivant une boussole bien huilee, made in switzerland quoi ! alors que la bcp trop de pays le plus souvent tiers mondistes culturellement &/ou economiquement se veulent importants, se targuent d'etre de nouveaux leaders , tous se veulent nucleaires - et pourquoi pas apres tout- y a une seule question a poser aux chinois, aux russes de Poutine & les occidentaux ?- quid de la mondialisation lors de cette nouvelle formule du partage entre eux, les grands de ce monde ? GLOBALIZATION disent les americains qui a bouleverse la comprehension du commerce int'l pour se resumer a faire encore plus de profits aux multi nationales -pas qu'americaines of course-, plus de luxe a la classe moyenne mondiale- mais les malheureux d'autant plus de stress a savoir gagner plus pour pouvoir depenser ses bienfaits !
11 h 38, le 31 mars 2022