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Un responsable de l'UE en Iran après des déclarations optimistes


Un responsable de l'UE en Iran après des déclarations optimistes

Le coordinateur de l'Union européenne chargé de superviser les pourparlers sur le nucléaire iranien, Enrique Mora, lors d'une rencontre avec le chef négociateur de l'Iran, Ali Baghéri, à Téhéran, le 27 mars 2022. Photo HO / IRANIAN FOREIGN MINISTRY / AFP

Un responsable de l'Union européenne (UE), Enrique Mora, a rencontré dimanche à Téhéran des responsables iraniens pour tenter de régler des derniers points de désaccord en vue d'un règlement sur le programme nucléaire de l'Iran.

La visite de M. Mora, le coordinateur de l'UE chargé de superviser les pourparlers sur le nucléaire à Vienne, est intervenue au lendemain de propos du chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, affirmant que la conclusion d'un accord était une "affaire de jours". L'objectif des négociations, lancées depuis des mois, est de faire revenir Washington dans l'accord de 2015 encadrant le programme civil nucléaire de l'Iran et de ramener Téhéran au respect de ses engagements.

L'Iran négocie à Vienne avec la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne pour relancer l'accord de 2015 censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, objectif nié par Téhéran, en échange de la levée des sanctions qui asphyxient son économie. Les Etats-Unis, qui n'ont pas de relations diplomatiques avec l'Iran, participent indirectement aux discussions, via l'UE. L'accord de 2015 s'est délité après le retrait unilatéral américain en 2018 suivi du rétablissement des sanctions contre l'Iran, qui, en réaction, s'est progressivement affranchi des limites imposées à son programme nucléaire.

Arrivé samedi soir à Téhéran, M. Mora a rencontré dimanche le négociateur en chef iranien, Ali Baghéri, et le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian. "M. Baghéri a souligné qu'un accord peut être conclu si la partie américaine est réaliste", a rapporté l'agence officielle iranienne Irna. "L'absence d'une décision politique américaine pour lever les sanctions (...) est l'obstacle actuel" à un règlement "final", a dit M. Amir-Abdollahian, selon un communiqué de son ministère. "Bénéficier de tous les avantages économiques et de la levée effective des sanctions est notre priorité absolue", a-t-il ajouté. "D'autres parties, particulièrement le gouvernement américain, doivent adopter une approche réaliste pour régler les questions en suspens".

Avant sa visite en Iran, M. Mora a tweeté: "Nous devons conclure cette négociation. L'enjeu est important". Il a ajouté déployer des efforts "pour combler les écarts restants" entre les positions des parties prenantes. L'une des questions en suspens est le retrait des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, de la liste des "organisations terroristes" de Washington, a indiqué samedi M. Amir-Abdollahian. Mais dimanche, l'envoyé spécial américain pour l'Iran, Robert Malley, a déclaré au Qatar que Washington maintiendrait les sanctions à l'encontre des Gardiens, même en cas d'accord sur le nucléaire. Les Gardiens "resteront sanctionnés par la loi américaine et notre perception (d'eux) restera inchangée", a-t-il affirmé.

En visite à Jérusalem, le secrétaire d'Etat Antony Blinken a affirmé que les Etats-Unis et Israël étaient "déterminés" à empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire. Israël voit d'un mauvais œil un possible accord entre les grandes puissances et l'Iran, son ennemi numéro un.

Un responsable de l'Union européenne (UE), Enrique Mora, a rencontré dimanche à Téhéran des responsables iraniens pour tenter de régler des derniers points de désaccord en vue d'un règlement sur le programme nucléaire de l'Iran.
La visite de M. Mora, le coordinateur de l'UE chargé de superviser les pourparlers sur le nucléaire à Vienne, est intervenue au lendemain de propos du chef...