Le Hezbollah salue la position "honnête et responsable" de Michel Aoun à Rome

Le groupe parlementaire du Hezbollah a salué jeudi la position prise par le chef de l’État libanais Michel Aoun qui a pris la défense du parti chiite alors qu'il était en visite à Rome. 

"Le groupe salue la position honnête et responsable du président concernant la résistance et l'importance de son rôle pour affronter l'occupation et y voit une expression sincère et juste de la réalité de la position libanaise", ont affirmé les députés du parti pro-iranien dans un communiqué publié à l'issue de leur réunion.

En visite à Rome dimanche, le chef de l’État avait pris  la défense du Hezbollah, son allié chiite, accusé par ses détracteurs de prendre en otage l’État libanais et de dominer la scène politique grâce à son arsenal illégal. Interrogé au cours d'un entretien au journal italien La Repubblica au sujet de l’hégémonie du Hezbollah, le président avait repris la rhétorique habituelle sur ce sujet. "Le Hezbollah n’a aucune influence sur la situation sécuritaire des Libanais. Il a des armes, il a libéré le Liban-Sud de l’occupation israélienne, il est composé de Libanais du Sud qui ont souffert de l’occupation. La résistance à l’occupation n’est pas du terrorisme", avait-il affirmé, alors que le parti chiite est classé comme organisation terroriste par plusieurs pays.

Par ailleurs, le groupe parlementaire du Hezbollah a appelé dans son communiqué les électeurs à "aborder les législatives avec sérieux et responsabilité, et à y participer afin d'élire leurs représentants qui décideront des lois et des politiques qui serviront leurs intérêts et leur droits". Ces législatives sont très attendues par la communauté internationale et doivent se tenir le 15 mai. 

Enfin, le groupe a également abordé le projet de budget affirmant qu'il comporte "un certain nombre de lacunes qui nécessitent d'être corrigées". Il a dans ce cadre appelé "le gouvernement à faire plus d'efforts pour garantir des revenus supplémentaires au Trésor public afin de couvrir les dépenses nécessaires, sans alourdir les charges des citoyens".