Les Libanaises du secteur médical à l’honneur à l’ambassade de France

Les femmes du secteur médical libanais étaient à l’honneur à l’ambassade du Liban à Paris, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Une rencontre sous le thème « Des femmes du Liban : cœur battant de la coopération médicale » a été organisée à cette occasion par l’ambassadeur du Liban Rami Adwan, en présence d’un grand nombre de personnes du monde médical, social et culturel.

« Cette année, l’ambassade est fière de fêter les actes de courage et de détermination des femmes actives et dynamiques qui jouent un rôle d’envergure au niveau sanitaire au Liban, particulièrement dans leur lutte contre la pandémie, qui a éloigné les gens les uns des autres, a déclaré M. Adwan dans son mot d’accueil. Ce sont ces femmes, véritables moteurs du secteur de la santé, clés essentielles pour la renaissance d’un Liban nouveau, que nous mettons à l’honneur. » « En ces temps difficiles, le pays du Cèdre souffre d’une hémorragie d’émigration des cerveaux, notamment dans le domaine médical, a poursuivi l’ambassadeur. D’où notre soutien à l’initiative portée par l’association les Toits de Beyrouth, une association fondée par une femme, Dalia Dagher, dont l’objectif est de répondre aux besoins d’ouverture de toute femme agissant dans le domaine de la santé, et de démontrer qu’en dépit de toutes les difficultés, le Liban, grâce à ses femmes, ne mettra jamais le genou à terre. »

Formations en France

Dalia Dagher, fondatrice de l’association les Toits de Beyrouth, a pour sa part signalé que « le projet de l’association cette année est de répondre à des besoins médicaux, suite aux crises successives qui frappent le Liban et au manque crucial de personnel soignant, en honorant un mémorandum d’entente et de coopération entre le Liban et des médecins établis en France, qui permettra aux Libanaises œuvrant dans le secteur médical d’achever leur parcours par des formations spécialisées, offertes et prises en charge par la France ».

Le professeur Jean-Michel Vannetzel, initiateur du projet, a exprimé son inquiétude pour une jeunesse libanaise qui ne trouve d’autre issue que l’émigration. « D’où la nécessité d’aider ces jeunes et de leur faire bénéficier des centres d’excellence français, car il est primordial qu’ils retournent sur leur terre natale pour exercer leur nouvelle profession, rendre service et faire de ce pays ce qu’ils souhaitent qu’il soit demain », a-t-il déclaré.

Enfin, le Dr Antoine Chedid, secrétaire général de l’association, a exprimé sa « profonde reconnaissance au directeur médical de l’Hôtel-Dieu de France Nassib Nasr, ainsi qu’aux hôpitaux qui sélectionneront les étudiants susceptibles de bénéficier de ces formations ». Il a également précisé que « le choix des candidats portera sur des critères prédéfinis et se basera sur trois axes : les universités francophones (USJ et UL), les hôpitaux francophones et le guide social ».