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Dernières Infos - Ukraine

Accord des Européens pour accorder une "protection temporaire" aux réfugiés

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin au palais de l'Elysée, le 28 février. Photo Ludovic MARIN / AFP

Les ministres européens de l'Intérieur, réunis jeudi à Bruxelles, se sont mis d'accord pour accorder une "protection temporaire" dans l'UE aux réfugiés "fuyant la guerre" en Ukraine, ont annoncé le ministre français Gérald Darmanin et la Commission européenne. Ils n'ont pas précisé immédiatement si la mesure s'appliquerait également aux réfugiés fuyant l'Ukraine mais n'ayant pas la nationalité ukrainienne, une question qui divise les Etats membres, certains comme la Pologne et l'Autriche, y étant opposés.

Il s'agit d'une décision "historique" ont estimé sur Twitter la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson et Gérald Darmanin, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE. C'est la première fois que les Etats membres ont décidé, à la majorité qualifiée (au moins 15 Etats sur 27 représentant 65% de la population), d'activer la directive de 2001 sur l'accueil des personnes déplacées. Elle permettra aux réfugiés ukrainiens de séjourner jusqu'à trois ans dans l'UE, d'y travailler, d'accéder au système scolaire et d'y recevoir des soins médicaux.

Jusqu'à présent, les détenteurs d'un passeport ukrainien ne pouvaient rester que 90 jours sans visa dans l'Union européenne. "Tous les pays sont d'accord pour accueillir les réfugiés (...) C'est un changement de paradigme bienvenu", par rapport aux précédentes crises migratoires, avait salué jeudi avant l'annonce de l'accord la ministre allemande Nancy Faeser.

Le ministre autrichien Gerhard Karner avait exprimé jeudi matin ses réticences sur l'octroi d'un tel statut aux réfugiés non ukrainiens. "Outre la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie, de nombreux pays s'en inquiètent, dont l'Autriche (...), cela ne sert à rien d'inclure ces ressortissants de pays tiers, c'est un autre système" qui devra s'appliquer à ces personnes, avait-il estimé.

Le Luxembourg refuse en revanche toute discrimination: "j'attends que nous décidions d'une protection temporaire pour toutes les personnes venant d'Ukraine, quelle que soit leur couleur de peau, leur langue ou leur religion (...) Nous ne devons pas instaurer d'apartheid maintenant!", avait averti le ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn. A ce stade, aucun plan de répartition formelle des réfugiés entre les pays de l'UE n'est sur la table.

Les ministres européens de l'Intérieur, réunis jeudi à Bruxelles, se sont mis d'accord pour accorder une "protection temporaire" dans l'UE aux réfugiés "fuyant la guerre" en Ukraine, ont annoncé le ministre français Gérald Darmanin et la Commission européenne. Ils n'ont pas précisé immédiatement si la mesure s'appliquerait également aux réfugiés fuyant l'Ukraine mais n'ayant pas...