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Monde - Ukraine

La Russie affirme avoir tué des "saboteurs" ukrainiens, risque d'embrasement

Moscou douche les espoirs des occidentaux d'un sommet russo-américain pour parvenir à une désescalade.

La Russie affirme avoir tué des

Des militaires ukrainiens à l'arrière d'un camion dans le village de Avdiivka, dans la région de Donetsk, le 21 février 2022. Photo Aleksey Filippov / AFP

La Russie a affirmé lundi avoir tué sur son sol cinq "saboteurs" venus d'Ukraine, nourrissant encore la crainte d'une invasion imminente, quelques heures après avoir déjà douché les espoirs occidentaux d'un sommet russo-américain pour parvenir à une désescalade.

Selon l'armée russe, citée par les agences de presse, "cinq personnes appartenant à un groupe de saboteurs et de renseignement ayant violé la frontière de la Russie ont été éliminés". Elle a assuré aussi que des véhicules de l'armée ukrainienne avaient pénétré en territoire russe pour évacuer leurs hommes.
Le ministère ukrainien de l'Intérieur a démenti l'incident, assurant qu'aucun soldat n'avait franchi la frontière ni n'avait été tué.

Les affirmations russes, invérifiables de source indépendante, interviennent au moment où Kiev et les Occidentaux accusent Moscou de chercher un prétexte --quitte à la mettre en scène-- pour justifier une intervention armée. Selon les Occidentaux, Moscou a positionné environ 150.000 militaires aux frontières de l'Ukraine, tant en Russie qu'au Belarus.

Peu avant, le Kremlin avait douché les espoirs d'un sommet des présidents américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine pour tenter de trouver une issue diplomatique à la pire crise entre Moscou et l'Occident depuis la Guerre froide, qualifiant de "prématurée" l'idée d'une telle rencontre annoncée par Paris.

Les tensions, qui n'ont cessé de croître ces derniers mois, se sont embrasées depuis trois jours avec la multiplication de heurts dans l'est de l'Ukraine, où les forces de Kiev et des séparatistes pro-Moscou s'affrontent depuis 2014. Ces derniers ont appelé lundi M. Poutine à reconnaître leur indépendance et à mettre en place une "coopération en matière de défense".

Poutine tient conseil
Signe des efforts européens pour éviter une guerre, le président français Emmanuel Macron a eu deux entretiens téléphoniques dimanche soir avec M. Poutine, et un autre avec M. Biden. Le chancelier allemand Olaf Scholz devait lui aussi s'entretenir au téléphone avec le maître du Kremlin lundi.

Malgré la réticence affichée par le Kremlin, un sommet entre les dirigeants russe et américain "est possible", a estimé lundi la présidence française, exhortant Moscou à "faire son choix". M. Poutine a dit à M. Macron dimanche qu'il n'était "pas contre les sommets", mais qu'il fallait auparavant "comprendre ce qui en résulterait", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, dont une rencontre avec son homologue américain Antony Blinken est prévue pour jeudi.

Ajoutant aux tensions, Moscou a affirmé lundi qu'un tir d'artillerie en provenance d'Ukraine avait détruit une dépendance d'un poste-frontière russe dans la région de Rostov. Kiev a catégoriquement démenti cette allégation et accusé la Russie de "produire de fausses informations" pour justifier une agression militaire.
Les regards sont désormais braqués sur une réunion à Moscou du Conseil de sécurité, qui regroupe les principaux responsables militaires et des services de renseignement, que M. Poutine devait présider lundi.

"La guerre, la vraie"
Sur le terrain, dans l'est de l'Ukraine, les affrontements se poursuivaient lundi, Kiev faisant état de 14 bombardements des rebelles prorusses, dans lesquels un soldat a été blessé.

Les séparatistes accusent Kiev de préparer une offensive généralisée et ont décrété une mobilisation générale, alors que l'armée ukrainienne dit rester sur ses positions.

Les rebelles ont fait état de trois civils morts dans des bombardements ces dernières 24 heures, ainsi que de l'explosion d'un dépôt de munitions dans la région de Novoazovsk, accusant des "saboteurs ukrainiens" d'en avoir été responsables. Toujours selon eux, 21.000 personnes sont privées d'eau à cause de bombardements ukrainiens. Ces assertions n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante et les Occidentaux soutiennent qu'elles font partie d'un scénario russe visant à tenter de justifier une intervention, Moscou n'ayant cessé de mettre en garde contre le "génocide" que Kiev serait en train d'orchestrer.

La Russie a assuré lundi qu'au moins 61.000 personnes avaient été "évacuées" des zones séparatistes vers son territoire. "C'est la guerre, la vraie", estime Tatiana Nikoulina, 64 ans, qui fait partie de ces personnes acheminées de la région de Donetsk vers la ville russe de Taganrog. Depuis le début du conflit en 2014, "ils n'ont pas pu trouver de compromis et c'est pourquoi tout cela continue". Non loin, Svetlana, 58 ans, se dit "très fatiguée", mais espère qu'elle pourra "rentrer à la maison".

La Bourse dévisse
Moscou et Kiev s'accusent d'être responsables de cette flambée de violences dans un conflit qui a fait plus de 14.000 morts depuis son déclenchement en 2014, dans la foulée de l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie. Les Russes se défendent de tout projet d'invasion de l'Ukraine, mais ne donnent pas les raisons du déploiement de dizaines de milliers d'hommes, appuyés par des chars et autres lances-missiles.
Le Kremlin réclame en revanche la fin de la politique d'élargissement de l'OTAN et son retrait d'Europe de l'Est, des demandes rejetées par les Occidentaux. Ces derniers ont menacé Moscou de sanctions dévastatrices en cas d'offensive contre l'Ukraine, des menaces balayées par la Russie.

Signe toutefois de l'inquiétude des marchés, les indices boursiers russes ont chuté d'environ 10% lundi après-midi.

La Russie a affirmé lundi avoir tué sur son sol cinq "saboteurs" venus d'Ukraine, nourrissant encore la crainte d'une invasion imminente, quelques heures après avoir déjà douché les espoirs occidentaux d'un sommet russo-américain pour parvenir à une désescalade.Selon l'armée russe, citée par les agences de presse, "cinq personnes appartenant à un groupe de saboteurs et de...
commentaires (3)

Quelle bande incroyable tient les commandes en Russie ! Que signifie cette physionomie de Peskov ? Que veut-il montrer avec cette tête menaçante ? Drôle temps d'assoifés de sang !

Esber

16 h 23, le 21 février 2022

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Commentaires (3)

  • Quelle bande incroyable tient les commandes en Russie ! Que signifie cette physionomie de Peskov ? Que veut-il montrer avec cette tête menaçante ? Drôle temps d'assoifés de sang !

    Esber

    16 h 23, le 21 février 2022

  • LES DEUX TIERS DE L,UKRAINE SONT A L,INTERIEUR DE LA RUSSIE, LES RUSSES N,ACCEPTERONT POINT QUE CE PAYS SE JOIGNE A L,OTAN ET OU LES AMERICAINS INSTALLERONT DES FUSEES NUCLEAIRES A 5 MINUTES DE VOL DE MOSCOU. C,EST UN ACTE DE PROVOCATION AMERICAIN, L,OTAN EST COMMANDE PAR LES SEULS AMERICAINS. ILS POUSSENT LES RUSSES A LA GUERRE QUI PEUT DEGENERER EN CONFLIT ATOMIQUE. . LES EUROPEENS EN PAYERONT LE PRIX FORT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 36, le 21 février 2022

  • Saint Vladimir n'acceptera pas un sommet bilatéral avec Biden , il réclamera un sommet pa trois avec Xi Ping !

    Chucri Abboud

    13 h 08, le 21 février 2022

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