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Monde - France/présidentielle

La candidate de droite Pécresse à la peine

L'ancien président de droite Nicolas Sarkozy ne lui a toujours pas apporté son soutien officiel et n'était pas présent à son meeting.

La candidate de droite Pécresse à la peine

La candidate de droite à la présidentielle française, Valérie Pécresse, le 13 février 2022 au Zénith de Paris. Photo REUTERS/Benoit Tessier

Contrainte au grand écart entre les ailes droitière et modérée de son parti, confrontée à des défections et à un tassement dans les sondages, la candidate de droite à la présidentielle française, Valérie Pécresse, apparaissait encore fragilisée lundi, au lendemain d'un premier grand meeting parisien très critiqué.

Cela devait être le grand meeting de la relance, pour permettre à la présidente de la région parisienne de distancer ses adversaires d'extrême droite et de se positionner pour le second tour face à Emmanuel Macron.

Mais son discours, devant quelque 7.000 personnes, pour défendre sa vision d'une "Nouvelle France", est loin d'avoir convaincu. Outre des critiques, y compris au sein de son propre camp, sur la forme -la présidente de la région parisienne est peu à l'aise en public et a déroulé son discours d'un ton forcé -, Mme Pécresse a été vivement interpellée pour avoir évoqué le "grand remplacement". Cette théorie complotiste selon laquelle les élites organiseraient le remplacement des populations européennes par des immigrés extra-européens, est l'un des piliers de la campagne du candidat d'extrême droite Éric Zemmour, qui talonne Mme Pécresse dans les sondages.
La gauche a fustigé l'utilisation de ce concept par Mme Pécresse, qui avait estimé dimanche qu'il n'y a "pas de fatalité, ni au grand déclassement, ni au grand remplacement". "C'est un Rubicon de plus qui est franchi par la droite" a estimé la candidate socialiste Anne Hidalgo, tandis que le patron du PS Olivier Faure se disait "sidéré". L'association SOS Racisme a elle dénoncé des propos "pas dignes d'une prétendante majeure à la présidence de la République" et le quotidien de gauche Libération évoquait "la panique morale d'une droite qui ne sait plus où elle habite".

Valérie Pécresse s'est défendue lundi matin, assurant que tout le monde lui faisait dire "le contraire" de ce qu'elle avait voulu dire et insistant : "je ne me résigne pas, justement, aux théories d'Éric Zemmour et aux théories de l'extrême droite, parce que je sais qu'une autre voie est possible", a-t-elle affirmé sur la radio RTL.

"Ordre"
Lors de son meeting dimanche, Mme Pécresse a tenu un discours très ferme sur la sécurité et l'immigration, évoquant à de nombreuses reprises "l'ordre" et fustigeant des "zones de non France". Pour le politologue Jérôme Jaffré, la candidate du parti Les Républicains (LR) "est prise en tenaille" entre ses deux puissants rivaux d'extrême droite, Marine Le Pen et Éric Zemmour qui, à eux deux, représentent près d'un tiers des intentions de vote, selon les enquêtes d'opinion.

La candidate LR est en effet durement attaquée par Éric Zemmour, qui a estimé samedi qu'elle n'était "pas de droite". Dans le même temps, elle a subi plusieurs défections vers Emmanuel Macron la semaine dernière et doit stopper les départs des "modérés" vers le camp du président sortant.

Lundi, Mme Pécresse a reconnu qu'elle était "plus à l'aise dans le dialogue direct avec les Français" et a défendu son programme "extrêmement construit, extrêmement solide", mais que "personne ne regarde".

Autre difficulté pour la candidate de la droite républicaine, l'ancien président de droite Nicolas Sarkozy ne lui a toujours pas apporté son soutien officiel et n'était pas présent à son meeting. Alors qu'elle avait bénéficié d'une dynamique après son élection à la primaire de la droite en décembre, Mme Pécresse fait jeu égal autour de 15% avec Marine Le Pen, suivies à un demi point derrière par M. Zemmour. Le président sortant Emmanuel Macron, toujours pas officiellement candidat, reste largement en tête des intentions de vote avec 24% au premier tour.

Pour M. Jaffré, "c'est l'avenir d'une famille politique qui se joue". Car si Mme Pécresse est éliminée dès le premier tour, "c'est l'explosion des Républicains et le dépeçage des Républicains qui s'organise", a-t-il dit sur la radio Europe 1.

Contrainte au grand écart entre les ailes droitière et modérée de son parti, confrontée à des défections et à un tassement dans les sondages, la candidate de droite à la présidentielle française, Valérie Pécresse, apparaissait encore fragilisée lundi, au lendemain d'un premier grand meeting parisien très critiqué.Cela devait être le grand meeting de la relance, pour permettre à...

commentaires (1)

LR avait tout tablé sur ce meeting. Tentative de copié collé a ceux d'Eric Zemmour mais en une version et une atmosphère bien plus mièvre et peu convaincante. Le meeting a été un fiasco. Mme Pércresse ne sait ni parler, ni discourir, ni même présenter un programme en public et ça veut prétendre être Présidente. Lorsqu'une concurrente a la Présidentielle mentionne qu'elle devrait l’être parce qu’elle est femme, il ne faut pas s'attendre a beaucoup d'actions. Son programme est un remake du passé pas très attirant et il est a présent clair qu'elle ne sera pas au deuxième tour, tout comme le LR ne passera pas aux législatives. En bref sa prestation a été aussi nulle que celle de Mme Le Pen en 2017 face a Macron. Après ce débat, il était clair que les espoirs mis en Le Pen, a l’époque, c’étaient envolées en fumée! Idem pour Pécresse aujourd'hui.

Pierre Hadjigeorgiou

10 h 33, le 15 février 2022

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Commentaires (1)

  • LR avait tout tablé sur ce meeting. Tentative de copié collé a ceux d'Eric Zemmour mais en une version et une atmosphère bien plus mièvre et peu convaincante. Le meeting a été un fiasco. Mme Pércresse ne sait ni parler, ni discourir, ni même présenter un programme en public et ça veut prétendre être Présidente. Lorsqu'une concurrente a la Présidentielle mentionne qu'elle devrait l’être parce qu’elle est femme, il ne faut pas s'attendre a beaucoup d'actions. Son programme est un remake du passé pas très attirant et il est a présent clair qu'elle ne sera pas au deuxième tour, tout comme le LR ne passera pas aux législatives. En bref sa prestation a été aussi nulle que celle de Mme Le Pen en 2017 face a Macron. Après ce débat, il était clair que les espoirs mis en Le Pen, a l’époque, c’étaient envolées en fumée! Idem pour Pécresse aujourd'hui.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 33, le 15 février 2022

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