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Dernières Infos - Crise Liban/Golfe

Deux évènements hostiles à Bahreïn interdits

Deux évènements hostiles à Bahreïn interdits

Le ministre libanais de l'Intérieur Bassam Maoulaoui. Photo ANI

Le ministre libanais de l'Intérieur Bassam Maoulaoui a interdit jeudi l'organisation de deux événements hostiles à Bahreïn prévus dans les prochains jours dans un hôtel de la capitale, estimant que ceux-ci "entraveront les efforts fournis par l’État pour renforcer les relations avec les pays du Golfe dans le cadre de l'initiative koweïtienne".

Dans un communiqué, M. Maoulaoui a indiqué que ces deux événements - intitulés "Le droit du politicien dans la révolution de Bahreïn" et "Bahreïn, une injustice et une oppression" - sont censés se tenir le 11 et le 14 février à l'hôtel al-Saha sur la route de l'Aéroport international de Beyrouth. "S'ils ont lieu, ils nuiront aux autorités officielles de Bahreïn et aux pays du Golfe, et entraveront les efforts officiels fournis par l’État libanais dans le cadre de l'initiative koweïtienne", a-t-il expliqué. Il a par la suite précisé avoir envoyé, après concertation avec le Premier ministre Nagib Mikati, "deux lettres officielles à la direction générale des Forces de sécurité intérieure et de la Sûreté générale, afin de notifier la direction de l'hôtel de ne pas organiser ces événements qui n'ont pas reçu d'autorisations légales". Le ministre leur a également demandé de "prendre toutes les mesures nécessaires pour collecter des informations sur les organisateurs, les personnes qui ont appelé à ces événements ainsi que les invités".

Réagissant au communiqué du ministère de l'Intérieur, la direction de l'hôtel a affirmé en début de soirée avoir contacté la veille la partie qui avait fait la réservation et annulé les conférences lorsqu'elle a su que celles-ci portaient sur un sujet politique.

Les autorités multiplient dernièrement leurs efforts afin d'empêcher toute activité hostile aux monarchies du Golfe. A la mi-décembre, le ministre Maoulaoui avait ordonné l'expulsion des membres non-libanais du groupe d’opposition chiite de Bahreïn al-Wifaq quelques jours après la tenue à Beyrouth d'une conférence de presse qui avait irrité Manama. En janvier, le Hezbollah avait de son côté parrainé une conférence en soutien à l’opposition au régime des Saoud, à une date commémorant l’exécution de l’imam chiite Nimr al-Nimr, considéré comme une figure de la contestation saoudienne.

Le Liban tente de rétablir ses liens avec les monarchies du Golfe suite à la crise déclenchée par des propos hostiles de l'ancien ministre de l’Information Georges Cordahi à l'intervention de l'Arabie saoudite dans la guerre au Yémen. Depuis, si des avancées avaient semblé avoir été enregistrées, elles ne se sont pas concrétisées. C'est pour tenter un dégel des rapports que le Koweït avait soumis douze propositions aux autorités libanaises, lors d'une visite de son chef de la diplomatie à Beyrouth le mois dernier. Cette feuille de route comprenait plusieurs requêtes générales de la communauté internationale, comme l'organisation d'élections législatives et le lancement de réformes, ainsi que certains points comme l’appel au respect de la résolution 1559, adoptée en 2004 et qui porte entre autres sur "le désarmement et la dissolution de toutes les milices". Il y a près de deux semaines, le chef de la diplomatie koweïtienne, cheikh Ahmad Nasser al-Mohammad al-Sabah, avait annoncé que la réponse du Liban aux propositions était "à l'étude" et que des décisions seraient prises concernant la suite à donner à cette initiative.

Le ministre libanais de l'Intérieur Bassam Maoulaoui a interdit jeudi l'organisation de deux événements hostiles à Bahreïn prévus dans les prochains jours dans un hôtel de la capitale, estimant que ceux-ci "entraveront les efforts fournis par l’État pour renforcer les relations avec les pays du Golfe dans le cadre de l'initiative koweïtienne".Dans un communiqué, M. Maoulaoui a...