Le Premier ministre libanais Nagib Mikati a déclaré jeudi matin que des réformes "douloureuses" sont à prévoir, alors que le Conseil des ministres se réunit à Baabda pour approuver le projet de budget 2022, un document qui prévoit de nouvelles taxes, alors que les trois-quarts de la population vivent sous le seuil de pauvreté dans un pays en plein effondrement.
"Les réformes ne sont pas seulement demandées par le Fonds monétaire international (FMI), elles sont aussi nécessaires dans l'intérêt du Liban", a jugé M. Mikati, alors qu'il participait à une cérémonie pour la réouverture de la Bibliothèque Nationale, à Beyrouth, en compagnie du ministre de la Culture Mohammad Mortada. "Malheureusement, ces réformes seront douloureuses, mais nous sommes obligés de passer par là pour voir la lumière et sortir du tunnel", a-t-il poursuivi.
Le chef du gouvernement a également déclaré que "tous les Libanais, quelles que soient leurs appartenances, doivent être solidaires de ce gouvernement", notamment sur des objectifs tels que "la fin de l'effondrement, le succès du plan de redressement et la tenue des élections législatives en temps et en heure", ce scrutin étant prévu pour le 15 mai. Nagib Mikati a également espéré que "le budget sera, si Dieu le veut, adopté, pour être envoyé au Parlement."
Ces déclarations interviennent après plus de deux semaines d'études de l'avant-projet de budget 2022, sur la base d'un texte préparé par le ministre des Finances Youssef Khalil. De nombreuses critiques se sont fait entendre quant aux impôts et taxes que le projet engendrerait s'il venait à être appliqué. Quant aux réformes, celles-ci se font toujours attendre, alors que les négociations avec le FMI semblent revenir au point mort, l'institution ayant demandé au Liban de revoir son plan de redressement économique.
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