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Dernières Infos - Scandale des PCR à l'aéroport de Beyrouth

Le juge Khamis ordonne aux compagnies aériennes de verser en dollars les montants dus à l'UL et à la Santé


Le juge Khamis ordonne aux compagnies aériennes de verser en dollars les montants dus à l'UL et à la Santé

Une femme subissant un test PCR à l'aéroport de Beyrouth, le 1er juillet 2020. Photo d'archives Anwar Amro/AFP via Getty Images

Le procureur général près la Cour des comptes, le juge Faouzi Khamis, a ordonné mardi aux compagnies aériennes et aux opérateurs de services au sol travaillant à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) de verser en dollars dits "frais" les montants dus à l'Université libanaise (UL) et au ministère de la Santé pour les tests PCR effectués à l'AIB.

Cette décision intervient après un scandale dans la presse faisant état de millions de dollars encaissés par les compagnies aériennes et qui n'auraient pas été versés en devises au ministère de la Santé et à l'UL qui organisent et effectuent les dépistages des passagers arrivant au Liban.

Dans une décision de quatre pages rendue mardi, le juge Khamis a chargé le président et directeur général de l’Aviation civile, Fady el-Hassan, de "notifier le plus tôt possible toutes les compagnies aériennes et opérateurs de services au sol à l'Aéroport de Beyrouth de la nécessité de transférer au ministère de la Santé et à l'Université libanaise les montants, en dollars frais, qu'elles ont encaissés, afin de réaliser un enrichissement illicite aux dépens de ces deux institutions".

Les autorités avaient imposé, le 10 janvier, aux voyageurs arrivant à l'AIB un test PCR dont le montant, fixé à 30 dollars, doit être payé à l'avance sur une plateforme électronique du ministère. Le coût initial de ce test était de 50 dollars, avant que les autorités ne le revoient à la baisse. Des informations qui ont circulé dans la presse il y a quelques semaines faisaient état d'une dilapidation de sommes atteignant 40 millions de dollars. Le juge Khamis s'était alors saisi de l'affaire et avait ouvert une enquête, auditionnant plusieurs responsables.

Le prix du test PCR était payé par les voyageurs aux compagnies aériennes, qui devaient ensuite transférer une partie de ces montants à l'UL et au ministère de la Santé, par l’intermédiaire de deux opérateurs de services au sol de l’AIB. Mais ces sociétés encaissaient les montants en devises, alors qu'elles les transféraient à l'UL et au ministère à un taux inférieur, dans un contexte de dépréciation de la livre libanaise dans un pays en pleine crise, ce qui a poussé ces deux institutions à refuser ce processus et à réclamer d'être payées en espèces.

Le procureur général près la Cour des comptes, le juge Faouzi Khamis, a ordonné mardi aux compagnies aériennes et aux opérateurs de services au sol travaillant à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) de verser en dollars dits "frais" les montants dus à l'Université libanaise (UL) et au ministère de la Santé pour les tests PCR effectués à l'AIB.Cette décision intervient après...