Des chauffeurs routiers qui réclament depuis des mois une amélioration de leurs conditions de travail se sont à nouveau mobilisés mercredi matin, bloquant des routes dans le périmètre du Grand Sérail à Beyrouth, où le Conseil des ministres est réuni pour poursuivre l'examen de l'avant-projet de budget 2022.
Répondant à un appel lancé mardi notamment par la Confédération générale des travailleurs au Liban, réputée proche du pouvoir, ainsi que d'autres syndicats, les chauffeurs ont bloqué les routes au niveau du siège du quotidien an-Nahar ainsi que dans le quartier de Zokak el-Blatt, à l'aide de leurs véhicules. Le croisement dit du Ring a aussi été entravé par les grévistes.
Selon ses instigateurs, cette mobilisation vise à rappeler à l’ordre le gouvernement qui "ne respecte pas l’accord du 26 octobre 2021" portant sur la réallocation d’un prêt de de 295 millions de dollars de la Banque mondiale, approuvé en 2018, au bénéfice du secteur des transports publics, dans un contexte d'effondrement économique.
Le président du syndicat des transporteurs routiers au Liban, Bassam Tleiss, qui a pris part à la grève sur le terrain, a appelé le gouvernement à honorer ses engagements vis-à-vis des chauffeurs et à inclure l'accord conclu entre les deux partis à l'ordre du jour du Conseil des ministres.
Le secteur du transport routier avait observé le 13 janvier dernier une journée de grève pour faire pression sur le gouvernement, mais sans résultat. Une autre mobilisation du secteur est également prévue début février.
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