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Dernières Infos - Crise au Liban

Le système sanitaire est "au bord de l'effondrement", prévient Abiad


Le système sanitaire est

Le ministre libanais de la Santé Firas Abiad au siège de son ministère, le 17 janvier 2022. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Le ministre libanais de la Santé Firas Abiad a mis en garde jeudi contre un "un grand effondrement" du système sanitaire au Liban au vu des crises qui paralysent le pays et souligné la nécessité de reprendre les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) afin de débloquer une aide financière internationale. 

"Si cette crise se prolonge sans solution, nous nous rapprocherons inéluctablement du grand effondrement", a prévenu le ministre dans un entretien à l'agence Reuters. Firas Abiad a ensuite précisé que le pays a besoin de conclure un accord avec FMI et de mettre en œuvre des réformes pour débloquer l'aide des donateurs.

Le gouvernement Mikati, formé en septembre dernier, ne s'est pas réuni depuis plus de trois mois en raison de conflits politiques internes, ce qui a retardé la préparation des négociations avec le FMI. Les élections prévues en mai risquent également d'entraîner de nouveaux retards. "Le Liban est aujourd'hui un pays malade, mais la principale question est de savoir s'il s'agit d'une maladie incurable ou qui peut être soignée", a ajouté le ministre. "Pour guérir, comme nous le disons aux patients, il y a un traitement à suivre".

L'économie du Liban est en chute libre depuis 2019 et sa monnaie nationale a perdu plus de 90% de sa valeur, plongeant une grande partie de la population dans la pauvreté et poussant les professionnels de santé et d'autres à quitter le pays pour travailler à l'étranger. 

Les hôpitaux privés au Liban, rendus célèbres dans la région pour les traitements médicaux qu'ils offrent, représentaient 80% des établissements et des services de santé avant la crise. "Désormais, de moins en moins de Libanais peuvent s'y faire soigner et se tournent vers les hôpitaux gouvernementaux", a indiqué pour sa part Joseph Hélou, directeur des soins médicaux au sein du ministère. "Avant la crise, le ministère couvrait les factures médicales d'environ 50% de la population, mais aujourd'hui, environ 70% des Libanais demandent de l'aide, ce qui grève le budget du ministère", a-t-il poursuivi. "Nous accumulons d'énormes dettes dans les hôpitaux", a déploré M. Hélou. "Le budget du ministère s'élevait à 300 millions de dollars avant la crise et ne vaut plus que l'équivalent de 20 millions de dollars au vu de la dépréciation de la monnaie nationale", a-t-il aussi noté.

Le ministre libanais de la Santé Firas Abiad a mis en garde jeudi contre un "un grand effondrement" du système sanitaire au Liban au vu des crises qui paralysent le pays et souligné la nécessité de reprendre les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) afin de débloquer une aide financière internationale. "Si cette crise se prolonge sans solution, nous nous...