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Monde - Émeutes

Fin du retrait du Kazakhstan des forces menées par la Russie

Fin du retrait du Kazakhstan des forces menées par la Russie

Des soldats russes se retirant du territoire kazakh, après avoir accompli leur mission. Photo AFP

Les forces armées russes et leurs alliés ont achevé hier leur retrait du Kazakhstan, après leur déploiement visant à épauler le pouvoir dans ce pays autoritaire d’Asie centrale, menacé début janvier par des émeutes meurtrières.

Plus de 2 000 soldats avaient été dépêchés dans l’ex-république soviétique à la demande du président Kassym-Jomart Tokaïev dans la foulée de violences jamais vues depuis l’indépendance du pays en 1991.

Début janvier, des manifestations contre une augmentation des prix de l’énergie avaient dégénéré en émeutes et en répression armée, faisant quelque 225 morts, des centaines de blessés et provoquant au moins 12 000 arrestations.

« L’opération de maintien de la paix (...) sur le territoire de la république du Kazakhstan est achevée », a déclaré le général Andreï Serdioukov, à la tête de cette mission de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance militaire conduite par Moscou. Le ministère russe de la Défense a précisé que « quatre avions de l’aviation de transport militaire russe avec des soldats de maintien de la paix ont décollé des aéroports de Nur-Sultan et d’Almaty » au Kazakhstan.

Le soutien de Poutine

Ces troupes n’ont pas participé aux combats ayant opposé émeutiers et forces kazakhes, mais leur envoi a signifié le soutien politique et militaire de la Russie de Vladimir Poutine au régime en place.

En outre, le président Tokaïev a limogé son ministre de la Défense Mourat Bekhtanov, estimant qu’il n’avait pas « fait preuve de qualités de commandement » nécessaires, forçant le Kazakhstan « à demander une aide extérieure ».

L’état d’urgence instauré dans la foulée des manifestations et des émeutes a en outre pris fin mercredi, le porte-parole de la présidence Berik Ouali écrivant sur Facebook que « l’unité et l’intégrité du peuple, des forces de l’ordre et de l’armée » avaient permis le rétablissement de l’ordre dans le pays.

Les autorités ont imputé les violences à des « terroristes » formés à l’étranger, une version qui a permis d’appeler à la rescousse les soldats russes et l’OTSC.

Il s’agissait de la première intervention de ce type de cette organisation, sorte de pendant à l’OTAN dans l’espace ex-soviétique. Le départ rapide des troupes vient faire taire les critiques américaines qui pensaient que ces forces resteraient durablement.

Si le pouvoir kazakh a affirmé que les assaillants pilotés de l’étranger avaient instrumentalisé le mouvement social contre la vie chère, il n’a pas avancé de preuves quant à la nature « terroriste » des émeutes.

Dans les rues d’Almaty, première ville du pays, la police bloquait toujours l’accès à plusieurs rues centrales après l’appel à manifester d’un groupe d’opposition banni.

Source : AFP

Les forces armées russes et leurs alliés ont achevé hier leur retrait du Kazakhstan, après leur déploiement visant à épauler le pouvoir dans ce pays autoritaire d’Asie centrale, menacé début janvier par des émeutes meurtrières.Plus de 2 000 soldats avaient été dépêchés dans l’ex-république soviétique à la demande du président Kassym-Jomart Tokaïev dans la foulée de...

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