Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Crise au Liban

Bou Faour reproche au ministère de l'Economie son "laisser-faire" face aux manipulations des prix

Bou Faour reproche au ministère de l'Economie son

Le député et ancien ministre joumblattiste, Waël Bou Faour, a reproché vendredi au ministère de l'Economie son manque de rigueur face aux manipulations des prix des biens de consommation, à l'issue d'une semaine d'importante volatilité du taux de la livre libanaise contre le dollar sur le marché parallèle.

Dans un communiqué concis, M. Bou Faour écrit que "lorsque le dollar augmente, les prix augmentent, mais lorsqu'il baisse, les prix ne diminuent pas", en référence au taux de la monnaie nationale face au billet vert sur le marché libre, qui a atteint un seuil record de 33.000 LL pour un dollar en début de semaine avant de remonter à 28.000 LL vendredi.

"Où est le ministère de l'Energie ? Où est le service de protection des consommateurs ?", s'est indigné le député, qui a conseillé au ministre de l'Economie, Amine Salam, de "mettre en prison un seul commerçant cupide et faire fermer un commerce tenu par un des grands commerçants cupides". "Vous verrez comme, lorsque vous arrêterez de simplement effectuer des perquisitions ridicules, les autres commerçants respecteront" leurs obligations, a-t-il affirmé, dénonçant le fait que les procédures lancées jusqu'à présent dans ce cadre "finissent dans un tiroir ou sont allégées en raison d'entremises auprès de la justice".

Le ministre Salam a dit "comprendre la colère" du député. Revenant sur les différents efforts menés par son ministère pour faire face à la crise socio-économique, il a annoncé dans un communiqué avoir "demandé aujourd'hui aux syndicats des importateurs et des supermarchés de diminuer les prix des denrées alimentaires suite à la baisse du taux de change". M. Salam a toutefois souligné ne pas avoir les prérogatives pour "jeter en prison les commerçants avides", sans quoi "il l'aurait fait sans attendre", appelant la justice à sévir durement contre les contrevenants. 

La volatilité de la livre libanaise cette semaine a provoqué une hausse conséquente des tarifs des carburants et du pain, ce qui avait poussé les Libanais à descendre dans la rue à plusieurs reprises, afin d'exprimer leur colère, alors que près de trois quarts de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le taux officiel de la monnaie nationale, et donc de la majorité des salaires dans le privé comme dans la fonction publique, est toujours fixé à 1.507,5 livres pour un billet vert. Mais sur le marché parallèle, elle a perdu, depuis octobre 2019, près de 95% de sa valeur. Face a cette crise, les autorités n'ont toujours pas pris de mesures permettant d'endiguer l'effondrement économique et financier dans un pays qui importe, en devises fortes, la plus grande partie de ce qu'il consomme. 

Le député et ancien ministre joumblattiste, Waël Bou Faour, a reproché vendredi au ministère de l'Economie son manque de rigueur face aux manipulations des prix des biens de consommation, à l'issue d'une semaine d'importante volatilité du taux de la livre libanaise contre le dollar sur le marché parallèle.Dans un communiqué concis, M. Bou Faour écrit que "lorsque le dollar augmente,...