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Dernières Infos - Yémen

L'ONU "inquiète" d'une possible militarisation des ports de Hodeida


L'ONU

Un navire au port de Hodeida, au Yémen, le 17 janvier 2019. Photo REUTERS/Abduljabbar Zeyad/File Photo

 L'ONU a fait part mardi de sa "grande inquiétude" après les accusations saoudiennes de "militarisation" des ports de Hodeida, tenus par les rebelles houthis proches de l'Iran, dans l'ouest du Yémen dévasté par un conflit de plus de sept ans.

L'Arabie saoudite, qui dirige une coalition militaire soutenant les forces pro- gouvernementales yéménites contre les rebelles, a accusé les houthis d'utiliser à des fins militaires deux ports de la province de Hodeida, essentiels pour les importations et l'entrée de l'aide humanitaire. Hodeida est la seule région du Yémen à faire l'objet d'un accord de démilitarisation signé sous l'égide de l'ONU en 2018.

"La Mission des Nations unies en appui à l'Accord de Hodeida note avec grande inquiétude les accusations de militarisation des ports de Hodeida", a-t-elle déclaré dans un communiqué.La Mission a réclamé de pouvoir y "mener une inspection", rappelant aux parties que les ports de la région sont "essentiels" pour des millions de Yéménites, confrontés à l'une des pires crises humanitaires au monde et qui dépendent en grande partie de l'aide internationale. L'organisme onusien a appelé à la "retenue" et à "préserver le caractère civil des infrastructures publiques".

La coalition militaire, qui intervient au Yémen depuis 2015, avait menacé la semaine dernière de cibler les ports de Salif et Hodeida, situés dans la province de Hodeida, après la saisie début janvier par les rebelles d'un navire en mer Rouge. Riyad a dénoncé un acte de "piraterie" orchestré depuis Hodeida contre un navire transportant des "équipements médicaux", les houthis assurant eux qu'il contenait du "matériel militaire".

L'Inde a, pour sa part, appelé à la libération de sept membres d'équipage de nationalité indienne présents à bord du navire lors de sa saisie, ainsi que des quatre autres ressortissants d'Ethiopie, Indonésie, Birmanie et des Philippines. "Le gouvernement indien déploie tous les efforts possibles pour assurer leur rapide libération", a déclaré le porte-parole de la diplomatie indienne Shri Arindam Bagchi, appelant les houthis à permettre leur libération "immédiate".

La coalition a par ailleurs accusé les rebelles d'avoir fait de Hodeida "le port principal de réception des missiles balistiques iraniens".

Le Yémen a connu une recrudescence des violences ces derniers mois, les houthis multipliant les frappes de missiles et de drones vers le sud du royaume saoudien voisin, alors que la coalition a redoublé de raids aériens ciblant les houthis au Yémen.

"Il n'y a pas de solutions durables à tirer de l'escalade militaire", a déclaré dans un communiqué l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg. Le responsable onusien a appelé les belligérants à s'engager au "dialogue politique constant visant à la désescalade de la violence".

Au côté des Etats-Unis, l'ONU tente en vain de mettre fin à cette guerre, qui a tué selon elle 377.000 personnes, une grande majorité en raison des conséquences indirectes du conflit, comme le manque d'eau potable, la faim et les maladies.

 L'ONU a fait part mardi de sa "grande inquiétude" après les accusations saoudiennes de "militarisation" des ports de Hodeida, tenus par les rebelles houthis proches de l'Iran, dans l'ouest du Yémen dévasté par un conflit de plus de sept ans.L'Arabie saoudite, qui dirige une coalition militaire soutenant les forces pro- gouvernementales yéménites contre les rebelles, a accusé les...